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Sport - Ligue 1

Lens retrouve le parfum de l’Europe

Après leur succès 3-0 face à Ajaccio, les Sang et Or ont assuré leur deuxième place derrière le PSG, champion de France pour la 11e fois, synonyme de qualification directe pour la Ligue des champions seulement trois ans après leur retour dans l’élite.

Lens retrouve le parfum de l’Europe

Loïs Openda célébrant son but inscrit lors du succès du RC Lens (3-0) contre l’AC Ajaccio, à l’occasion de la 37e journée de Ligue 1, samedi, au stade Bollaert de Lens. François Lo Presti/AFP

« Des moments comme ça, on n’en vivra peut-être plus. » Ce sont sans doute les cadres du vestiaire lensois, ceux qui ont connu la Ligue 2, qui sont les plus conscients du fol itinéraire parcouru par le club artésien, qui disputera la saison prochaine la Ligue des champions.

Le célèbre hymne de la C1, personne n’aurait pu s’attendre en début de saison à l’entendre retentir au sein du stade Bollaert. C’est pourtant cette musique qui a été diffusée dans le stade du 10e budget de Ligue 1, samedi, quand le club s’est assuré la deuxième place devant Marseille, Monaco ou encore Lille.

Pas programmés pour la C1

« Nous, on est programmés pour faire un top 8-top 10, avec l’ambition en interne d’aller jouer l’Europe ou de s’en rapprocher. On n’était pas programmés au départ pour la Ligue des champions », soulignait Franck Haise en avril.

Le coach artésien sait d’où vient le club, lui qui est arrivé sur le banc en février 2020, alors que Lens était encore en Ligue 2.

Trois ans plus tard, Lens s’est battu un temps pour le titre et cumule 81 points avant même la dernière journée, un bilan comptable de champion.

« Quand on est dans le vestiaire, on se regarde et on sait que des moments comme ça, on n’en vivra peut-être plus », réagissait Jonathan Gradit après la victoire de Lens contre Reims mi-mai, après 70 minutes en infériorité numérique. Une victoire (2-1) dont les joueurs lensois étaient sortis éreintés et émus.

« Il faut savourer ce qu’on est en train de faire », ajoutait Gradit, qui a vécu avant de signer à Lens en 2019 une carrière compliquée : écarté par Bordeaux à 19 ans après une infection, il a passé une dizaine d’années entre Ligue 2 et divisions inférieures, ne passant qu’une saison en Ligue 1, achevée par une relégation avec Caen.

« Je ne sais pas vraiment si on réalise ce qu’on fait », réagissait Florian Sotoca après la même victoire contre Reims. « Ce qu’on vit ici, je le souhaite à tout footballeur », s’est-il ému.

Avant Lens, où il est arrivé en 2019, il avait connu Ligue 2, National et CFA avec Grenoble et Béziers... et avait disputé un match de Ligue 1 avec Montpellier.

Une grande équipe

Tous deux sont pourtant des cadres du vestiaire et des titulaires quasiment indiscutables dans le dispositif de Franck Haise, avec 32 titularisations en Ligue 1 pour Gradit, 34 pour Sotoca.

« Ce sont des guerriers », disait d’eux leur entraîneur il y a quelques semaines, en conférence de presse. « Pour une équipe, d’avoir des bases solides avec des guerriers, c’est évidemment essentiel. »

Des guerriers qui se souviennent d’où vient le club, tout comme le gardien remplaçant Jean-Louis Leca. « Quand je suis arrivé, un mois avant, le club jouait pour se maintenir et ne pas descendre en National », se souvenait-il après la victoire contre Marseille, essentielle.

« Ce que l’on fait humainement, c’est exceptionnel. Ce que l’on fait dans le dépassement de soi, c’est extraordinaire », dit Jean-Louis Leca.

« On est une grande équipe », affirme Florian Sotoca, sûr des forces de son groupe.

Tous trois savent également que tout peut s’arrêter un jour, et veulent profiter au maximum des moments qui arriveront à partir de septembre. Quand Florian Sotoca et Jonathan Gradit ont été interrogés, samedi, sur leurs envies pour la Ligue des champions, ils ont cité pêle-mêle de grands clubs européens : le Real Madrid, Barcelone, le Bayern Munich.

« On espère tirer du gros lot », a ajouté Florian Sotoca. « Le plus de gros possible, tant qu’à faire. »

En 2002, pour sa dernière campagne de Ligue des champions, Lens avait fait chuter Milan à Bollaert. Comme un symbole, en début de saison, c’est l’autre club de la capitale lombarde, l’Inter, qui est venu perdre à Lens en amical (1-0). Le même Inter qui, dans deux semaines, disputera la finale de la Ligue des champions.

« Continuons à être simples, sereins, à prendre du plaisir », espère Jean-Louis Leca. Pour Lens, c’est peut-être la recette du bonheur.

Source : AFP

« Des moments comme ça, on n’en vivra peut-être plus. » Ce sont sans doute les cadres du vestiaire lensois, ceux qui ont connu la Ligue 2, qui sont les plus conscients du fol itinéraire parcouru par le club artésien, qui disputera la saison prochaine la Ligue des champions.Le célèbre hymne de la C1, personne n’aurait pu s’attendre en début de saison à l’entendre...

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