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Bassil : L'alliance avec le Hezbollah est entrée dans une phase différente

Bassil : L'alliance avec le Hezbollah est entrée dans une phase différente

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil. Photo d'archives AFP

Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil, a affirmé mercredi que "l'alliance avec le Hezbollah est entrée dans une phase différente", alors que les liens entre les deux alliés se sont dernièrement tendus, notamment depuis la fin du mandat de l'ex-président libanais Michel Aoun.

"L'alliance avec le Hezbollah est entrée dans une phase différente", a déclaré M. Bassil dans un entretien accordé à la chaîne al-Hadath. "La situation dans le pays nécessite de sortir des positionnements actuels afin de reconstruire le Liban", a-t-il ajouté, estimant que "le pays et cette alliance ne sont plus ce qu'ils étaient", sans clarifier davantage ses propos.

De retour de Paris où il s'est entretenu avec Patrick Durel, conseiller du président Emmanuel Macron chargé du dossier libanais,  M. Bassil a précisé que Paris ne soutenait pas de candidats. Selon lui, elle soutient plutôt des "programmes de réformes présidentielles" qui nécessitent l'approbation de la communauté internationale, y compris celui du Fonds monétaire international (FMI), auprès duquel le Liban cherche à obtenir un accord de renflouement de plusieurs milliards de dollars. "La France mène des efforts pour le Liban, mais la décision revient aux Libanais", a-t-il poursuivi. Officieusement, la France appuie la candidature du chef des Marada Sleiman Frangié, mais la diplomatie française a affirmé ne soutenir aucun candidat. Selon certains observateurs, Paris pourrait faire pression sur le leader du CPL pour le convaincre d’avaliser la candidature de M. Frangié. 

"Je n'ai pas demandé à ce que ma candidature soit soutenue parce que je ne souhaite pas me porter candidat (...). J'ai compris que ce n'était pas le bon moment", a par ailleurs souligné M. Bassil , notant avoir "tiré des leçons de l'expérience de Michel Aoun".

Plus tôt dans la journée de mercredi, le CPL avait affirmé qu'il continuait à négocier avec "l'opposition" pour tenter de trouver un compromis concernant l'élection présidentielle. Il a également insisté sur "la nécessité d'élire un président, en accord avec tous les membres, afin d'avoir un chef d'État capable de mettre en œuvre les réformes nécessaires et de lutter, en priorité, contre la corruption".

En tournée dernièrement en Italie, au Vatican et en France, Gebran Bassil, appelle désormais l’opposition à s’accorder avec lui sur un candidat qui relève de son groupe parlementaire, espérant proposer ainsi une alternative au candidat du Hezbollah et du mouvement Amal, Sleiman Frangié, sans pour autant provoquer le parti pro-iranien. Des déclarations faites au cours du week-end à la MTV par le député aouniste Alain Aoun avaient en effet laissé entrevoir un changement de direction du parti, lorsqu'il avait affirmé que le CPL voulait s'entendre avec l’opposition "sur une figure du groupe du Liban fort" (majoritairement composé du CPL).  

Le Liban est sans chef d'État depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre. Le Parlement n'a toujours pas réussi à élire un président, faute de consensus politique. Récemment, Gebran Bassil a positionné son parti comme étant à mi-chemin entre l'axe du Hezbollah et l'"opposition". Entre-temps, dans les rangs de l'opposition, aucun candidat n'a encore émergé en raison de l'absence d'accord.

Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil, a affirmé mercredi que "l'alliance avec le Hezbollah est entrée dans une phase différente", alors que les liens entre les deux alliés se sont dernièrement tendus, notamment depuis la fin du mandat de l'ex-président libanais Michel Aoun."L'alliance avec le Hezbollah est entrée dans une phase différente", a déclaré M. Bassil dans...