Présidentielle : Berry assure que les portes du Parlement "ne sont pas fermées"

Le président du Parlement libanais, Nabih Berry, a affirmé mercredi que les portes de la Chambre ne sont "pas fermées" à une séance législative ni à une séance électorale présidentielle. Le chef du Législatif a fait cette déclaration alors que le Liban reste sans président depuis le 31 octobre 2022, date à laquelle le mandat de Michel Aoun a pris fin, et que la question de la tenue de sessions législatives en l'absence de chef d'État suscite des désaccords entre les partis politiques.

Selon la Constitution, lorsqu'un mandat présidentiel prend fin, le mandat du Parlement se limite à celui d'un organe électoral jusqu'à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat.

Cependant, M. Berry a convoqué le Parlement au début du mois pour prolonger le mandat des conseils municipaux, malgré l'opposition de plusieurs partis, dont le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) et les Forces libanaises de Samir Geagea. "Les portes du Parlement ne sont pas fermées à une législation ou une élection présidentielle, qui, nous l'espérons, auront lieu aujourd'hui plutôt que demain", a déclaré M. Berry dans un communiqué publié à a veille de la "Journée de la libération". Cette journée, fêtée le 25 mai, marque le 23e anniversaire du retrait de l'armée israélienne du Sud-Liban en 2000.

Dans sa déclaration, M. Berry a également exhorté "tous les blocs parlementaires et les députés indépendants à créer une atmosphère de consensus et à éliminer les obstacles qui empêcheraient l'élection d'un président représentant la volonté des Libanais".

Le parti de Nabih Berry, Amal, et son allié, le Hezbollah, ont officiellement annoncé leur soutien au leader de Marada, Sleiman Frangié, comme prochain président. M. Berry s'est également dit ouvert à un candidat alternatif et consensuel. Certains partis d'opposition soutiennent le député Michel Moawad, qui, comme M. Frangié, est originaire du district de Zghorta, dans le nord du Liban. Malgré 11 sessions d'élections présidentielles à ce jour, le Parlement n'a pas réussi à élire un nouveau président en raison d'un manque de consensus entre les partis. Depuis la dernière séance, en janvier, Nabih Berry n'a plus convoqué le Parlement pour le scrutin.