Présidentielle : le CPL affirme poursuivre ses tractations avec l'opposition

Le Courant patriotique libre (CPL) a assuré mercredi, à l'issue de sa réunion hebdomadaire, qu'il poursuivait ses négociations avec l'opposition pour tenter de trouver un compromis concernant l'élection présidentielle, selon un communiqué publié par le parti. 

"Le CPL continue de dialoguer avec les blocs de l'opposition, sans revenir sur ce qui a été convenu précédemment, afin d'arriver à trouver un candidat qui unisse tout le monde et qui ne soit considéré comme provocateur par personne", indique le texte. Le parti insiste par ailleurs sur la "nécessité d'élire un président, en accord avec tous les députés, pour avoir un chef de l'Etat capable de mettre en place les réformes nécessaires et lutter en priorité contre la corruption".

En tournée dernièrement en Italie, au Vatican et en France, le chef du CPL, Gebran Bassil, appelle désormais l’opposition à s’accorder avec lui sur un candidat qui relève de son groupe parlementaire, espérant proposer ainsi une alternative au candidat du Hezbollah et du mouvement Amal, le leader du parti Marada Sleiman Frangié, sans pour autant provoquer le parti pro-iranien. Des déclarations faites au cours du week-end à la MTV par le député aouniste Alain Aoun avaient en effet laissé entrevoir un changement de direction du parti, lorsqu'il avait affirmé que le CPL voulait s'entendre avec l’opposition "sur une figure du groupe du Liban fort" (majoritairement composé du CPL).  

Dans les rangs de l'opposition, aucun candidat unique n'a encore émergé, faute d'accord.  

Le Liban est sans chef de l'Etat depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre dernier. Le Parlement n'a toujours pas réussi à élire un président, faute de consensus politique. 

Le CPL a par ailleurs évoqué mercredi "la nécessité de trouver une solution à la crise des réfugiés syriens en leur permettant de rentrer dignement chez eux". Il s'est également dit "satisfait des mandats d'arrêt délivrés contre Riad Salamé (gouverneur de la Banque du Liban) en France et en Allemagne". "M. Salamé doit être poussé à démissionner, sinon la justice doit prendre les mesures nécessaires à son encontre", indique le CPL.