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Dernières Infos - Présidentielle au Liban

La position française "contredit" les critères des FL, déclare le parti à une délégation européenne


La position française

Une délégation de parlementaires européens reçue par des députés des Forces Libanaises le 6 mai 2023. Photo Ani

Les Forces libanaises (FL) de Samir Geagea ont affirmé samedi à une délégation parlementaire de l'Union européenne que la "position officielle de la France" sur la présidentielle au Liban "contredit" les critères du parti. Une déclaration qui fait suite à des informations selon lesquelles la France soutiendrait officieusement le chef des Marada, Sleiman Frangié, appuyé ouvertement par le tandem chiite Hezbollah-Amal, mais la diplomatie française a récemment déclaré que Paris ne soutenait aucun candidat présidentiel en particulier.

Une délégation de députés européens centristes du groupe Renew Europe a effectué vendredi une tournée auprès de diverses formations politiques libanaises, notamment les Kataëb, le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) et quelques députés du groupe du Parti socialiste progressiste (PSP) de Walid Joumblatt. Cette délégation comprenait notamment Christophe Grudler député européen chargé du dossier libanais.

Selon un communiqué publié samedi par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les députés FL et la délégation de l'UE ont discuté des derniers développements du dossier présidentiel. "Les Forces libanaises ont affirmé clairement que les propositions officielles de la France sur ce dossier sont en contradiction avec les critères" du parti, souligne le texte.

La déclaration des FL indique que les membres de la délégation ont exprimé leur "totale compréhension des propositions des FL dans tous les dossiers" évoqués.

Selon la délégation de l'UE, le Parlement européen se prépare à prendre une décision concernant la situation au Liban en juin, en espérant que cette décision "répondrait aux attentes et aux solutions que le peuple libanais attend". Aucun détail supplémentaire sur cette proposition n'a été donné.

Pour la première fois de son histoire, le Liban est sans chef d'État ni gouvernement de pleins pouvoirs depuis le 31 octobre 2022, date à laquelle Michel Aoun a quitté ses fonctions. En avril dernier, un soutien officieux à M. Frangié à la présidence a été discuté, ce qui l'a conduit à se rendre en France et y à s'y entretenir avec des diplomates.

Dans une interview télévisée, le leader des FL, Samir Geagea, avait accusé la France de soutenir M. Frangié pour servir ses "intérêts communs" avec le Hezbollah pro-iranien.

Pour sa part, l'Arabie saoudite a affirmé, par la voix de son ambassadeur au Liban, Walid Boukhari, qu'elle n'avait pas de droit de veto sur les candidats de consensus. 

Les Forces libanaises (FL) de Samir Geagea ont affirmé samedi à une délégation parlementaire de l'Union européenne que la "position officielle de la France" sur la présidentielle au Liban "contredit" les critères du parti. Une déclaration qui fait suite à des informations selon lesquelles la France soutiendrait officieusement le chef des Marada, Sleiman Frangié, appuyé ouvertement par...