
Photo d'illustration : le président français Emmanuel Macron lors d'une visioconférence internationale d'aide au Liban, le 4 août 2021. Archives AFP
Selon un dicton populaire libanais,« le conciliateur reçoit les deux tiers des coups ». La France en vérifie aujourd’hui à ses dépens la pertinence. Le Liban en pleine crise sociale et économique se trouve incapable d’élire un président de la République. La France, comme n’importe quel observateur qui n’a pas besoin d’être particulièrement averti, ne pouvait que constater que le Hezbollah, fort du précédent de 2016, est bien décidé à imposer une nouvelle fois son candidat. Et ce dernier a eu l’occasion de prouver qu’il savait attendre : lors de l’élection précédente, il avait patienté deux ans sans sourciller. Les autres ont cédé.
Rapprocher les positions
Lorsque le Hezbollah se déclare favorable au dialogue, il ne semble pas prêt à débattre de l’identité du candidat, mais seulement des conditions qui pourraient accompagner l’élection du sien. Face à l’inflexibilité du Hezbollah rendue possible, non pas par la France, mais par le précédent de 2016, tout conciliateur serait tenté, pour rapprocher les positions, d’œuvrer à la mise en place d’une négociation plus globale – qui ne se limiterait pas au choix du président, mais qui inclurait d’autres paramètres, comme les identités du Premier ministre, du gouverneur de la Banque du Liban et de responsables sécuritaires, mais aussi les équilibres à l’intérieur du prochain gouvernement et son programme. À l’appui de cette approche, certains ne manqueront pas de prétendre qu’à l’aune du rapport de force actuel, il serait préférable de négocier au mieux les contreparties à l’élection du candidat désigné par le Hezbollah plutôt que de laisser le pays sans institutions et incapable de juguler la crise. Ils ajoutent qu’en refusant aujourd’hui cette négociation, le camp opposé au Hezbollah prend le risque de voir les termes de celle-ci devenir plus tard moins favorables. Enfin, ils soulignent que, fort de la confiance du Hezbollah, son candidat, au caractère trempé, disposerait d’une marge de manœuvre qui lui permettrait d’influencer positivement ce parti plus efficacement que ne le pourrait un candidat qui suscite sa méfiance.Qu’un conciliateur tente d’enclencher une telle négociation n’est pas en soi surprenant. Cela ne fait pas pour autant du candidat du Hezbollah le candidat de la France. Le conciliateur fait peut-être preuve d’un peu trop de pragmatisme, mais rien ne justifie d’expliquer l’action de la France par des objectifs mercantiles. Il est de surcroît difficile par les temps qui courent de voir en notre pays un marché particulièrement attractif. Cela étant dit, il n’est pas honteux pour les diplomaties de prendre en compte les intérêts économiques de leurs États respectifs, c’est là en partie leur fonction.
« Compromis quoi qu’il en coûte » ou concessions irrattrapables ?
Néanmoins, ils sont nombreux au Liban à refuser les termes de la négociation ainsi envisagée. Pour eux, accepter que le Hezbollah puisse imposer son candidat reviendrait à consacrer définitivement son rôle de parrain de la vie politique et lui permettrait ainsi d’accentuer son emprise sur le pays. La classe politique, qui ne s’est jamais distinguée par son désintéressement, verrait de ce fait dans la proximité avec ce parti le bon moyen d’accéder aux plus hautes fonctions. Forcément, les candidats à tout et à n’importe quoi se bousculeront alors au portillon dans l’espoir d’obtenir le soutien du parti. Cela aurait en quelque sorte pour résultat de rétablir, cette fois au profit du Hezbollah, l’environnement qui prévalait avant 2005, lorsque c’était le régime syrien qui s’était attribué le rôle de parrain de la vie politique libanaise. En outre, selon les opposants aux termes de la négociation proposée, le président de la République est assuré d’un mandat de six ans, alors qu’il n’est pas difficile de déboulonner ceux dont la nomination ferait partie d’une entente avec le Hezbollah. L’histoire récente est révélatrice à cet égard. Les sceptiques précisent aussi qu’en acceptant la primauté de ce parti, on ne peut espérer des réformes puisque celles-ci requièrent précisément que cesse la mainmise du Hezbollah sur le pays. Enfin, l’équation reviendrait à accepter que le Hezbollah puisse choisir le président de la République et le président du Parlement, et qu’il participe au choix du Premier ministre. Quel que soit l’état du rapport de force, ce déséquilibre ne leur paraît pas tolérable. Sans compter qu’allié depuis toujours et par conviction au Hezbollah, son candidat, une fois élu, ne verrait pas nécessairement d’un mauvais œil ce qui pourrait paraître inacceptable pour d’autres.
Face à cette configuration, les analyses sont tout aussi multiples que divergentes. Les unes sont favorables à un compromis quoi qu’il en coûte, estimant que ce qui serait concédé aujourd’hui pourra toujours être récupéré plus tard au gré des changements de circonstances ; alors que pour les autres, ce qui serait perdu aujourd’hui en faveur d’un parti armé et disposant du soutien indéfectible d’une puissance régionale ne pourrait être repris sans violence à l’avenir. L’insistance du Hezbollah à conserver le pouvoir, qui lui avait été concédé en 2016, de désigner unilatéralement le président de la République laisse néanmoins penser que les concessions ne sont pas sans conséquences pour l’avenir.
On peut ne pas être d’accord avec les termes de la négociation que la France essaye d’engager. Cela est parfaitement légitime. Un tel refus serait toutefois plus efficace s’il s’accompagnait d’un plan de sortie de crise. Alors que le reste du monde, contrairement à la France, se détourne du Liban, il faudrait répondre à son initiative et éventuellement la refuser. Être ferme est nécessaire, voire indispensable. En revanche, rien ne justifie de s’en prendre au conciliateur et encore moins en ayant recours à l’invective. À moins que l’agressivité de certains contempteurs récents de la France vise en fait à faire oublier les choix qu’ils ont faits en 2016. Peut-être que ceux-là souhaitent consacrer un autre dicton, celui selon lequel les convertis sont en général les plus extrémistes. On peut donc dire non, sans pour autant, comme le rappelait Oscar Wilde, « tirer sur le pianiste ».
Avocat au barreau de Beyrouth.
PUIS-JE ME PERMETTRE DE DIRE AU PRESIDENT MACRON QUI DISAIT QUE C'EST LE PEUPLE QUI A ELU HEZBOLLAH QUE CELA EST COMPLETEMENT FAUX. QUAND DES CANDIDATS CHIITES ET LEURS ALLIES NE PEUVENT PAS PENETRER DANS LA VILLE OU ILS SONT NEES POUR FAIRE UN MEETING ELECTORAL FACE A HEZBOLLAH CELA NE VEUT PAS DIRE QUE LE CANDIDAT DE HEZBOLLAH A ETE ELU. QUAND ON VOIT DANS UN VIDEO TRES CLAIR DES ENVELOPPES ETRE OUVERTES ET LES BULLETINS ANTI HEZBOLLAH SONT ENLEVES ET REMPLACES PAR DES BULLETINS PRO HEZBOLLAH CELA NE VEUT PAS DIRE QUE LES MEMBRES DE HEZBOLLAH ONT ETE ELU LA VERITE: TANT QUE LES ARMES LES BANQUES IRREGULIERES ET LE NON PAYEMENT DE TOUTE DOUANE PAR LES SOCIETE CREES PAR HEZBOLLAH SONT MAINTENUS ETC.. CELA NE VEUT PAS DIRE LES DEPUTES DE HEZBOLLAH ONT ETE ELUS, CELA VEUT DIRE LES DEPUTES D E HEZBOLLAH ONT ETE IMPOSES AU PEUPLE LA VERITE: L'ERREUR PRINCIPALE DE MR MACRON A ETE DE CONSIDERER TOUS NOS DEPUTES COMME DES ELUS DE PAR LA VOLONTE DU PEUPLE ALORS QU'UNE GRANDE PARTIE A ETE IMPOSEE PAR LA FORCE neanmoins merci Mr macron au moins d'essayer de nous aider et j'espere qu'un jour vous reussirez dans votre tache ingrate de vouloir aider un pays ou les chretiens maronites ne peuvent pas s'entendre pour elire un president car chaque leader maronite ne pense qu'a devenir president meme si le pays meurt . Aoun a offert a Hezbollah le pays sachant que l'enfer allait arriver mais il se revait president et Bassil de diriger le pays JAMAIS PLUS CELA INCHALLAH
17 h 07, le 08 mai 2023