Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Hongrie

Budapest gracie un leader d'extrême droite, à "l'occasion" de la visite du pape

Budapest gracie un leader d'extrême droite, à

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban (à droite) attend l'arrivée du pape François au palais Sandor de Budapest, le 28 avril 2023. Photo Vincenzo Pinto/AFP

La Hongrie a gracié le leader d'un groupuscule d'extrême droite condamné pour des attaques contre des hommes politiques à la fin des années 2000, à "l'occasion" de la visite du pape arrivé vendredi à Budapest.

"La semaine de la visite papale fournit une occasion spéciale pour exercer le droit de grâce", a écrit jeudi soir dans un communiqué la présidente Katalin Novak, une proche du Premier ministre nationaliste Viktor Orban.

Parmi les personnes qui ont bénéficié de cette mesure, a-t-elle précisé, "il a été décidé de suspendre la peine d'emprisonnement" des membres de la formation d'extrême droite baptisée "Hunnia", aujourd'hui disparue.

Son leader, György Budahazy, 53 ans, avait écopé en 2016 d'une peine de 13 ans de prison ferme pour "actes terroristes", aux côtés de 16 autres militants.

Ils avaient tous été reconnus coupables d'avoir mené une série d'attaques entre 2007 et 2009, avec des armes à feu et des cocktails Molotov, contre des députés socialistes et libéraux alors au pouvoir, à leur domicile.

Selon le parquet, l'objectif du groupe était d'intimider les parlementaires pour influencer leur vote. A l'issue du procès, le procureur avait qualifié cette série d'attaques d'"unique" dans l'histoire hongroise des dernières décennies.

György Budahazy, qui avait à l'époque dénoncé "un procès mascarade", a quitté la prison de Vac (nord) à cheval - symbole dans l'extrême droite du passé rebelle du pays - en brandissant le poing en signe de victoire.

Il a promis, dans une interview au tabloid Blikk, d'adresser "une prière de remerciements" lors de la messe du pape dimanche. L'opposant et ancien Premier ministre Ferenc Gyurcsany a fustigé vendredi sur sa page Facebook un gouvernement "fou et malhonnête".

Pour Sandor Csintalan, un ancien responsable socialiste victime du groupuscule Hunnia, "invoquer le Saint-Père pour une décision aussi immorale et scandaleuse est un sacrilège".

"Katalin Novak fait de György Budahazy "un héros national, une sorte de Robin des bois", a-t-il réagi dans la presse.

La Hongrie a gracié le leader d'un groupuscule d'extrême droite condamné pour des attaques contre des hommes politiques à la fin des années 2000, à "l'occasion" de la visite du pape arrivé vendredi à Budapest."La semaine de la visite papale fournit une occasion spéciale pour exercer le droit de grâce", a écrit jeudi soir dans un communiqué la présidente Katalin Novak, une proche du...