L'ancien ministre français et ex-patron de l'UDF François Léotard est mort à l'âge de 81 ans, a annoncé mardi Emmanuel Macron qui a salué "un esprit libre, un homme de livres et d'engagement" qui a "servi l'État et porté une grande idée de la culture".
"François Léotard a servi l'État et porté une grande idée de la culture (...) Son Var natal, la France qu'il a défendue, la République qu'il aimait éprouvent aujourd'hui une grande perte", a estimé le chef de l'Etat sur Twitter. Le président de la région Sud Renaud Muselier a de son côté rendu hommage à "un homme d'Etat et de territoires" qui fut "quatre fois député du Var et maire de Fréjus pendant 20 ans".
Né le 26 mars 1942 à Cannes dans une famille de sept enfants, il s'engage en politique en partie pour laver l'honneur de son père: maire de Fréjus de 1959 à 1971, il avait été vivement critiqué à la suite de la rupture du barrage du Malpasset qui avait fait 423 morts en 1959. A 22 ans, François Léotard entre au séminaire mais renonce au bout d'un an et part au Liban comme coopérant. A son retour, il intègre l'ENA, où il fonde la première section syndicale CFDT. Ayant rejoint la droite giscardienne, il est élu maire de Fréjus (1977-97) puis député UDF du Var.
Ancien patron de feu l'UDF de 1996 à 1998, François Léotard avait été ministre lors des deux cohabitations sous François Mitterrand : de la Culture (1986-88) dans le gouvernement de Jacques Chirac, puis de la Défense (1993-95) dans le gouvernement d'Edouard Balladur.
"Homme de conviction et d'engagement, les armées gardent de lui le souvenir d'un homme profondément attaché à la souveraineté et à l'indépendance de la France", a affirmé le ministre des Armées Sébastien Lecornu.
Précoce et ombrageux, sportif et stressé, ce politique en qui beaucoup voyaient un présidentiable en puissance avait quitté la politique dans les années 2000. Frappé de "lassitude", M. Léotard expliquera ensuite qu'il "ne supportait plus" le monde politique, son aspect "prostitutionnel", fait de "flatterie" et de "mensonge", qu'il lui fallait retrouver "son propre langage".
Des échecs électoraux et des ennuis judiciaires - condamnation en 2004 à dix mois de prison avec sursis pour blanchiment et financement illicite d'un parti - l'avaient aussi fragilisé.
"François Léotard a servi l'État et porté une grande idée de la culture (...) Son Var natal, la France qu'il a défendue, la...
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