Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, en difficulté sur le plan politique, a assuré lundi soir qu'il ne permettra pas au Hamas de s'établir au Liban, après que l'armée israélienne eut accusé ce mouvement islamiste palestinien d'être à l'origine du lancement de dizaines de roquettes sur le nord d'Israël jeudi.
"Nous ne permettrons pas au Hamas terroriste de s'établir au Liban", a déclaré M. Netanyahu lors d'une conférence de presse à Tel-aviv. Il a également promis de "restaurer la sécurité" dans son pays en agissant "sur tous les fronts", après une nouvelle flambée de violence au Proche-Orient.
En réponse aux tirs de roquettes, Israël a lancé vendredi avant l'aube des frappes aériennes sur le sud du Liban et la bande de Gaza, affirmant viser des positions du mouvement palestinien Hamas. Les raids aériens ont commencé peu avant minuit à Gaza et ont duré plusieurs heures, tandis que le bombardement du Liban-Sud a été bref et s'est produit vers 4 heures du matin (heure locale) vendredi. L'armée israélienne a affirmé avoir frappé trois "infrastructures" appartenant au Hamas dans la région de Rachidiyé, où se trouve un camp de réfugiés palestiniens, près de Tyr. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a annoncé vendredi dernier qu'il s'abstiendrait de tout commentaire sur "ce qui s'est passé au Liban-Sud" et qu'il évoquerait ces événements dans un discours prévu pour vendredi prochain.
"Prix très lourd"
Les tirs de roquettes de jeudi sont survenus au lendemain de l'irruption brutale de la police israélienne, en plein ramadan, dans le troisième lieu saint de l'islam, la mosquée al-Aqsa à Jérusalem-Est, annexée par Israël. Israël a affirmé que les forces de l'ordre ont été "contraintes d'agir pour rétablir l'ordre" face à des "extrémistes" barricadés dans la mosquée avec des pierres et des fusées de feu d'artifice qui ont été utilisées contre les policiers pendant leur assaut.
Les violences sur l'esplanade des Mosquées de Jérusalem se sont produites dans un climat de montée inexorable des violences entre Israéliens et Palestiniens depuis le début de l'année, après l'investiture de M. Netanyahu fin décembre à la tête d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire d'Israël.
Depuis le début de l'année, le conflit israélo-palestinien a coûté la vie à au moins 94 Palestiniens, 19 Israéliens, une Ukrainienne et un Italien, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources officielles israéliennes et palestiniennes.
"Je vous le promets, nous atteindrons tous les vils terroristes qui ont tué nos citoyens et ils rendront des comptes sans exception", a dit M. Netanyahu après la mort de deux jeunes femmes israéliennes et de leur mère dans un attentat palestinien en Cisjordanie occupée. "Nous sommes encore en plein combat, nous sommes prêts à d'autres actions fortes sur tous les fronts si nécessaire", a ajouté le Premier ministre.
M. Netanyahu a également adressé un message de fermeté à la Syrie, où Israël a mené des centaines de frappes depuis le début de la guerre civile dans ce pays en 2011, officiellement pour ne pas permettre à la République islamique d'Iran, bête noire de M. Netanyahu, d'y établir une tête de pont.
Israël y a encore mené des frappes dans la nuit de samedi à dimanche, en riposte à des tirs de roquettes en direction de la partie du Golan annexée par Israël après sa conquête sur la Syrie en 1967. "En Syrie, nous avons agi contre des cibles iraniennes et des cibles du régime syrien. Le régime [du président syrien Bachar el-] Assad le sait déjà, le prix que nous avons prélevé n'est qu'un début: s'il continue de permettre le tir de roquettes sur Israël, le régime d'Assad paiera un prix très lourd", a dit M. Netanyahu.
Très bas dans plusieurs sondages qui donnent l'opposition gagnante en cas d'élection aujourd'hui, M. Netanyahu a également annoncé être revenu sur sa décision annoncée en mars, mais jamais rendue effective, de limoger son ministre de la Défense Yoav Gallant, qui avait exhorté le gouvernement à faire une pause dans son projet de réforme de la justice.
Ce projet a déclenché l'un des plus grands mouvements de contestation de l'histoire d'Israël. "Il y a eu des différends entre nous, même des accrochages difficiles sur certains sujets, mais j'ai décidé de laisser ces différends derrière nous, Gallant reste à son poste et nous allons continuer à travailler ensemble pour la sécurité des citoyens d'Israël", a assuré M. Netanyahu.
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TANT QUE LES DIRIGEANTS LIBANAIS NE COMPRENDRONT PAS QUE LE SALUT DU LIBAN VIENDRA D;UNE PAIX OFFICIELLE ET REELLE AVEC ISRAEL, LA SITUATION RESTERA POURRIE LA VERITE: Les pays arabes ont compris que l'economie est maitre dans les relations internationales et ont fait la paix avec Israel. Sommes nous mieux que l'Egypte , la Jordanie, Dubai, le Maroc, Bahrein et j'en passe UNE PAIX AVEC ISRAEL ENLEVERA LA " NECESSITTE" DE HEZBOLLAH , DESARMERA LES PALESTINIENS ET AURA DES CONSEQUENCES ECONOMIQUES MILLE FOIS SUPERIEURS MEME QUE LE PETOLE ESPERE. LE TOURISME ISRAELIENS VERRA PAS MOINS D'UN MILLION DE TOURISTES AU LIBAN ET LA FIN DE TOUS NOS PROBLEMES ACTUELS encore faut il avoir le courage de le decider a tous les nivaux,
LA VERITE
00 h 54, le 12 avril 2023