Les autorités kurdes du nord-est de la Syrie ont remis mercredi à une délégation canadienne quatre femmes et dix enfants canadiens de jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a annoncé un responsable kurde.
"Mercredi 5 avril, quatre femmes et dix enfants de jihadistes étrangers de Daech (acronyme arabe de l'EI, NDLR), qui se trouvent dans le camp de Roj ont été remis à des représentants du ministère canadien des Affaires étrangères", a déclaré jeudi à l'AFP Khaled Ibrahim, un responsable de l'administration kurde. Il a précisé que "les femmes ont entre 26 et 35 ans, et les enfants entre trois et 11 ans". C'est la quatrième opération de rapatriement menée par le gouvernement canadien de ses ressortissants détenus dans les camps du nord-est de la Syrie, a ajouté M. Ibrahim.
Le 21 janvier, la Cour fédérale canadienne avait ordonné au gouvernement de rapatrier 23 de ses ressortissants, dont 19 femmes et enfants détenus dans les camps d'al-Hol et de Roj depuis des années, sans préciser à quel moment ils seraient rapatriés ni quelles pourraient être les poursuites à leur encontre.
Jusque-là, le gouvernement de Justin Trudeau avait traité cette question au cas par cas et, en quatre ans, seule une poignée de femmes et enfants ont été rapatriés.
Depuis la fin en 2019 du "califat" mis en place par l'EI en Syrie, le rapatriement des femmes et des enfants de jihadistes issus de ses rangs est une question très sensible dans de nombreux pays. De nombreuses ONG dénoncent le manque de courage des gouvernements, alors que ces proches de jihadistes, dont des milliers d'enfants, vivent dans les camps d'al-Hol et Roj, contrôlés par les Kurdes, où la violence est endémique et les privations nombreuses.
Les forces kurdes, soutenues par la coalition internationale antijihadistes, ont été le fer de lance de la lutte contre l'EI, qui avait fait régner la terreur dans certaines parties du territoire syrien.
L'ONG Human Rights Watch (HRW) avait indiqué en janvier qu'il restait une trentaine de Canadiens dans des camps en Syrie.
En octobre dernier, le Canada avait rapatrié deux femmes et deux enfants détenus en Syrie. En 2020, Ottawa avait permis le retour d'une fillette orpheline de 5 ans, après que son oncle eut intenté une action en justice contre le gouvernement canadien.
"Mercredi 5 avril, quatre femmes et dix enfants de jihadistes étrangers de Daech (acronyme arabe de l'EI, NDLR), qui se trouvent dans le camp...
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