Édito Édito

Titanic

L’épisode des deux fuseaux horaires au sein d’un petit pays aux dimensions de la Gironde eût été risible s’il n’avait pas déclenché une polémique qui a réveillé tous nos vieux démons et menacé le pays d’une nouvelle guerre civile. Car cette mesure surréaliste a révélé, une fois de plus, le fossé profond qui sépare les différentes composantes du pays et la propension de celles-ci à recourir à une levée de boucliers ou à réclamer la partition, dès lors qu’elles se sentent agressées ou défiées. L’épisode de Tayouné reste dans toutes les mémoires… Ce malaise, dû à l’existence d’un État dans l’État et d’une armée parallèle, est sans doute exacerbé par l’absence d’un président responsable, foncièrement honnête, respectueux de la souveraineté du pays et soucieux des bonnes relations avec notre environnement arabe, qui serait capable de remettre les pendules à l’heure – c’est le cas de le dire – et d’engager le pays sur la voie de la renaissance tant attendue, avec le concours d’un Premier ministre jouissant des mêmes qualités. En l’absence d’un capitaine, notre navire prend l’eau de partout et coule davantage alors que les passagers désemparés s’étripent, ne songeant plus qu’à sauver leur peau. Il est encore temps de renflouer le Titanic.

L’épisode des deux fuseaux horaires au sein d’un petit pays aux dimensions de la Gironde eût été risible s’il n’avait pas déclenché une polémique qui a réveillé tous nos vieux démons et menacé le pays d’une nouvelle guerre civile. Car cette mesure surréaliste a révélé, une fois de plus, le fossé profond qui sépare les différentes composantes du pays et la propension de...

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