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Nos Lecteurs ont la Parole

Les horaires, les humeurs, le carême, ramadan et moi !

Je suis chrétienne de père en fils. J’ai vécu et grandi dans une famille chrétienne. Je pratique les commandements de l’Église.

Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père. Je crois que par Lui tout a été fait et donné. Je crois en l’Église une, sainte, catholiques, apostolique. Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie. Je crois et attends la résurrection des morts et la vie du monde à venir.

J’ai choisi sciemment, délibérément, consciemment de vivre et d’évoluer dans un milieu dit multiconfessionnel. Je vis au Liban. Mes amis sont musulmans, je les aime tout simplement.

J’apprécie partager avec eux les consignes du mois sacré de ramadan : prier cinq fois par jour rapproche davantage de Dieu, jeûner de l’aube au coucher du soleil réveille la souffrance du corps, qui sans elle, l’âme perdrait toute sa richesse, partager au quotidien les repas réunit dans une communion bienheureuse, offrir l’aumône aux plus démunis et lire dans les yeux leur bonheur sont en soi une offrande inestimable.

Moi aussi, je pratique le jeûne à la veille des Pâques. C’est le carême. C’est la période de quarante jours qui précède les Pâques, fête principale de ma religion et de ma foi chrétienne, lors de laquelle je célèbre la résurrection du Christ et la victoire de la vie sur la mort. C’est la fête de la splendeur et de la gloire.

Pendant le carême, l’Église catholique propose à ses fidèles de jeûner le mercredi des cendres et le vendredi saint, et de s’abstenir de viande les vendredis du carême. En nous privant du nécessaire, nous nous rappelons que Dieu nous est encore plus nécessaire. Le jeûne aide à acquérir la liberté du cœur.

Je prie aussi, dans la décence, la convenance et la discrétion. Je lève les yeux vers l’Éternel infiniment bon, infiniment clément, pour implorer Son pardon pour toutes ces barbaries commises en Son saint nom. Je supplie Sa bonté, car usée et ravagée par la haine et perdue dans un désert de méchanceté et de violence, je me suis éloignée de Lui. Je Le presse de rester avec moi pour éclairer mon esprit embrouillé et réveiller ma conscience endormie. Je Lui demande de m’aider à sanctifier Son saint nom et de faire de moi un messager de Sa seule volonté, un messager de paix. Je prends la ferme résolution avec Son secours de ne plus L’offenser et de faire pénitence, car ce n’est que par Son seul et divin amour que je gagnerai l’Éternité.

J’offre l’aumône aussi, dans la réserve et la pudeur. Au nom de l’amour du Père, je visite les démunis, réconforte les sans-abri, reçois à ma table ceux qui sont dans la solitude, ceux qui sont abandonnés, ceux qui ont tout perdu, ceux qui n’ont plus rien. Je tente de réconforter ceux qui souffrent, essaye de partager ce que j’ai avec les pauvres et les démunis, ose assister ceux qui sont dans la peine et aborde ceux qui sont dans la maladie.

Durant le carême, je n’exige pas. Je n’impose pas. Je n’oblige pas. Je n’inflige pas. Je n’intimide pas. Je ne trouble pas. Je m’applique à être respectueuse, aimante, rassurante, apaisante. Je me veux faiseuse de confiance, de certitude et d’assurance.

Durant le carême, je ne modifie pas les horaires, le temps continue doucement son ruissellement et je me laisse, par lui, conduire éperdument. Je ne bouscule pas les convenances et les concordances, je ne décale pas, n’importune pas, n’inverse pas, je ménage, je facilite, je simplifie, en pensant à autrui. Ne suis-je pas porteuse de l’amour immense et de la lumière de l’espérance ?

Durant le carême, je me rapproche davantage de mes amis. Je me joins à eux pour qu’ensemble nous nous unissions dans les exaltations, les oraisons, les implorations portées solennellement vers Notre Père. Ne sommes-nous pas tous Ses enfants chéris ?

Je suis chrétienne de père en fils et parce que je le suis, je tiens à rester avec mes amis, dans l’amour, la paix et la joie, pour la vie, jusqu’à l’infini.

Et je continuerai à le faire, tant que je suis en vie, car c’est ainsi que Dieu le Père me l’a appris…

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Je suis chrétienne de père en fils. J’ai vécu et grandi dans une famille chrétienne. Je pratique les commandements de l’Église.Je crois en un seul Dieu, le Père tout-puissant. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu, engendré, non pas créé, de même nature que le Père. Je crois que par Lui tout a été fait et donné. Je crois en l’Église une, sainte,...

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