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Le président des Emirats arabes unis nomme son fils aîné prince héritier d'Abou Dhabi

Le président des Emirats arabes unis nomme son fils aîné prince héritier d'Abou Dhabi

Le cheikh Khaled ben Mohammed ben Zayed prince héritier d'Abou Dhabi. Photo Hamad Al Kaabi/UAE Presidential Court/Handout via REUTERS

Le président des Emirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, a nommé son fils aîné, cheikh Khaled ben Mohammed ben Zayed, prince héritier d'Abou Dhabi, faisant de lui le potentiel futur dirigeant de la fédération pétrolière.

Dans le cadre d'un remaniement annoncé mercredi soir par les médias d'Etat, le frère du président, cheikh Mansour ben Zayed Al-Nahyane, qui est le propriétaire du club de football britannique Manchester City, a pour sa part été nommé vice-président de ce pays du Golfe.

Il exercera cette fonction conjointement avec le souverain de Dubaï et Premier ministre de la fédération, cheikh Mohammed ben Rached Al-Maktoum.

Le souverain d'Abou Dhabi, capitale et émirat qui concentre les plus importantes réserves pétrolières de la fédération, est traditionnellement le chef de l'Etat fédéral fondé en 1971.

De ce fait, le nouveau prince héritier cheikh Khaled ben Mohammed ben Zayed, âgé de 41 ans, devrait devenir un jour le prochain président des Emirats.

L'actuel dirigeant Mohammed ben Zayed, souvent connu sous le nom de "MBZ", est devenu président des Emirats et dirigeant d'Abou Dhabi à la mort de son demi-frère cheikh Khalifa en mai 2022.

Depuis, les spéculations allaient bon train quant à la personne qui allait lui succéder comme prince héritier d'Abou Dhabi, cheikh Khaled et Tahnoun ben Zayed, un frère de MBZ, étant pressentis pour ce poste.

"Prêt à ça"

Tahnoun ben Zayed, conseiller à la sécurité nationale et président du fonds souverain ADQ, a lui été nommé mercredi vice-souverain d'Abou Dhabi, de même que Hazza ben Zayed, un autre frère du président.

La nomination de cheikh Khaled a été saluée par des dirigeants des pays du Golfe, comme le Qatar ou l'Arabie saoudite.

Ces changements aux plus hauts rangs de l'Etat reflètent une volonté de renforcer le pouvoir de la famille proche de MBZ, selon l'analyste Bader al-Saif, maître de conférence en histoire à l'université de Koweït.

"Ce changement (...) suit apparemment un modèle de succession en ligne directe qu'on trouve ailleurs dans le Golfe" et qui assure "plus de stabilité et des successions plus en douceur", a-t-il souligné dans un tweet.

Cheikh Khaled siège notamment au conseil d'administration de la compagnie nationale pétrolière émiratie ADNOC. Il est très impliqué dans des projets pour la jeunesse et l'environnement.

Abdul Khaleq Abdallah, un professeur de sciences politiques aux Emirats, note que cheikh Khaled a déjà représenté son père lors de voyages à l'étranger.

"Ceux qui l'ont observé ces dernières années savent qu'il est prêt à ça (à être président) et qu'il remplit les critères", a-t-il dit à l'AFP.

"Il a gagné la confiance dont bénéficie son père (...) Il se lie facilement avec les gens, ce qui est très important pour un futur leader".

Riche pays pétrolier de quelque 10 millions d'habitants, les Emirats arabes unis s'affirment depuis une dizaine d'années au Moyen-Orient mais aussi sur la scène internationale.

Alliés de l'Arabie saoudite et des Etats-Unis, mais entretenant aussi de bonnes relations avec la Russie ou la Chine, ils ont été le premier pays du Golfe à normaliser en 2020 les relations avec Israël.

Le président des Emirats arabes unis, cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, a nommé son fils aîné, cheikh Khaled ben Mohammed ben Zayed, prince héritier d'Abou Dhabi, faisant de lui le potentiel futur dirigeant de la fédération pétrolière.
Dans le cadre d'un remaniement annoncé mercredi soir par les médias d'Etat, le frère du président, cheikh Mansour ben Zayed Al-Nahyane, qui est...