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Kamikaze abattu en Israël : le Hezbollah maintient son silence


Kamikaze abattu en Israël : le Hezbollah maintient son silence

Le logo du groupe parlementaire du Hezbollah. Photo Ani

Le Hezbollah s'est abstenu jeudi de commenter un rare attentat à la bombe perpétré cette semaine en bord de route en Israël et qui, selon l'Etat hébreu, pourrait avoir impliqué le parti chiite libanais.

Mercredi soir, l'armée israélienne a annoncé avoir tué lundi dans le nord d'Israël un suspect portant une ceinture explosive, soupçonné de s'être infiltré en Israël à partir du Liban, et évoqué une possible implication du Hezbollah. En visite jeudi à la frontière avec le Liban, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a promis des représailles

A l'issue de leur réunion hebdomadaire, les députés du parti chiite ont passé sous silence cet incident, se contentant d'aborder, entre autres, la vacance à la présidente libanaise depuis octobre 2022 et la reprise des relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite scellée à Pékin le 10 mars.

Commentant la présidentielle, le Hezbollah a réitéré son soutien à Sleiman Frangié ", évoquant le "besoin d'un président qui dispose d'une représentativité sur le plan national (...)" et qui soit "ouvert aux meilleures relations entre le Liban, les pays arabes musulmans et ceux d'Orient et d'Occident".

Il a également plaidé en faveur d'"un président qui dispose de chances prometteuses pour résoudre la crise des réfugiés syriens, adopte un programme de sauvetage (...) et redresse l'économie nationale". Pour le groupe parlementaire du Hezbollah, "tenir l'élection présidentielle est le premier pas pour freiner l'effondrement dans le pays (...)".

Ces propos interviennent alors que les députés libanais ont échoué, à l'issue de onze séances parlementaires depuis septembre dernier, à élire un nouveau chef de l'État, faute d'accord politique. Chacune de ces séances était marquée par le départ de députés du tandem chiite Amal-Hezbollah après un premier tour de vote, qui faisait perdre le quorum. Depuis la onzième réunion, le 12 janvier, le chef du Législatif Nabih Berry n'a plus convoqué de nouvelle séance électorale.

La semaine dernière, le tandem chiite Amal-Hezbollah a officialisé son soutien à Sleiman Frangié, connu pour sa proximité avec le régime syrien, mais qui ne bénéficie pas du soutien des principaux groupes chrétiens sur la scène locale, à savoir les Forces libanaises (FL) et le Courant patriotique libre (CPL). Les groupes de l'opposition, dont certains sont proches de l'Arabie saoudite, soutiennent le député de Zghorta et candidat officiel à la présidentielle Michel Moawad. Certains affirment être ouverts à d'autres candidats de compromis.

Le groupe parlementaire du Hezbollah a par ailleurs exprimé l'espoir que l'accord irano-saoudien "se reflètera positivement sur le renforcement des liens fraternels et bilatéraux entre les deux pays, favorisera un climat adéquat et aidera à résoudre les conflits régionaux".

Téhéran et Riyad ont annoncé avoir convenu, dans le cadre d'un accord signé sous l'égide de la Chine, de rétablir leurs relations diplomatiques et de rouvrir leurs ambassades respectives dans les deux prochains mois. Les relations entre les deux poids lourds de la région avaient été rompues en 2016, après l'attaque de missions diplomatiques saoudiennes par des manifestants en Iran, à la suite de l'exécution d'un dignitaire chiite dans le royaume wahhabite. Selon certains observateurs, ce rapprochement pourrait significativement influencer l’issue de l’élection présidentielle au Liban.

Le Hezbollah s'est abstenu jeudi de commenter un rare attentat à la bombe perpétré cette semaine en bord de route en Israël et qui, selon l'Etat hébreu, pourrait avoir impliqué le parti chiite libanais.Mercredi soir, l'armée israélienne a annoncé avoir tué lundi dans le nord d'Israël un suspect portant une ceinture explosive, soupçonné de s'être infiltré en Israël à partir du...