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Agenda - Table ronde

Expliquer aux lycéens l’engagement politique dans les sociétés démocratiques

Expliquer aux lycéens l’engagement politique dans les sociétés démocratiques

Les élèves ont participé activement à la table ronde. Photo DR

Il était question au départ de traiter un chapitre du programme de sciences économiques et sociales en classe de terminale, de le traiter comme on traiterait n’importe quel autre chapitre, en commençant par une introduction, quelques photographies, un documentaire d’accroche éventuellement, bref, une « simple » entrée en matière comme on dit.

Mais comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques à une jeunesse révoltée de ne pouvoir agir et de n’être pas sérieusement considérée comme moteur de changement ; une jeunesse qui, contrairement à ce que l’on dit, est bien loin d’être insouciante ?

C’est de cette problématique qu’est né le projet d’une table ronde, initiée par Josette Haddad (professeure de sciences économiques et sociales à l’IC Ras Beyrouth ainsi qu’au Lycée Montaigne de Beit Chabab) dans le cadre de ses enseignements en première et terminale, afin que les élèves de ses classes interrogent directement des personnalités du monde de l’éducation, du droit, de la politique et du journalisme, engagées dans leurs domaines professionnels respectifs, et que cette rencontre leur permette de réfléchir à l’impact des réseaux sociaux sur l’opinion publique, la participation des jeunes à la vie publique, mais aussi au sens et formes multiples que peut prendre l’engagement politique au Liban, les élections présidentielles, le rôle de la femme en politique, la censure dans la presse ou encore l’objectivité de l’information communiquée dans les médias.

C’est le 6 mars dernier que plus de 60 élèves du Lycée Montaigne de Beit Chabab et de l’IC Ras Beyrouth ont reçu au Lycée Montaigne, en présence de la chef d’établissement, Rachel Atallah, et du proviseur du programme français et directeur adjoint du secondaire à l’IC, Boualem Maizia, quatre intervenants : Ziyad Baroud, ancien ministre de l’Intérieur et des Municipalités, Nada Moghayzel-Nasr, doyenne honoraire de la faculté des sciences de l’éducation à l’USJ (Université Saint-Joseph) et déléguée du recteur à l’assurance qualité et la pédagogie universitaire, Nayla Tuéni, ancienne députée et PDG du journal an-Nahar, et Marc Saikali, ancien PDG et directeur des rédactions de France 24, fondateur du média Ici Beyrouth.

Chacun des conférenciers a su rappeler que les départs, s’ils sont parfois nécessaires, ne doivent pas pour autant nous faire oublier le chemin du retour, qu’un pays se construit à petit pas, par la prise de conscience de notre part de responsabilité dans l’amorce du changement, et qu’il n’est pas de fatalité ni de résignation qui tienne dans ce pays où il y a tant à faire, défaire, refaire encore, à l’image d’un Sisyphe heureux. Une journée, dira Nada Moghaizel-Nasr, « extraterritoriale, qui confirme le choix de l’espoir », car « avec nos jeunes, rajoute Ziyad Baroud, l’avenir n’est pas ce que le présent nous interdit ».

Il était question au départ de traiter un chapitre du programme de sciences économiques et sociales en classe de terminale, de le traiter comme on traiterait n’importe quel autre chapitre, en commençant par une introduction, quelques photographies, un documentaire d’accroche éventuellement, bref, une « simple » entrée en matière comme on dit. Mais comment expliquer...