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Détenus français en Iran : Téhéran déplore "l'interventionnisme" de Paris


Détenus français en Iran : Téhéran déplore

Un drapeau iranien sur le site de la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, le 10 novembre 2019. Photo d’archives AFP

L'attitude "non-constructive" de la France vis-à-vis de l'Iran et son "interventionnisme" ne facilitent pas les discussions sur une éventuelle libération des Français détenus dans le pays, a déclaré lundi un responsable de la diplomatie iranienne.

"J'espère que nous allons assister à une évolution positive dans ce dossier", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Nasser Kanani, lors de son point de presse hebdomadaire. "Bien sûr, les positions et les actions des pays peuvent jouer un rôle positif" pour cela. Or "le gouvernement français a adopté une attitude non-constructive et fait preuve d'interventionnisme dans la situation récente de la République islamique", a-t-il ajouté, répondant à la question d'une journaliste française présente à Téhéran. "Naturellement, la poursuite de telles actions n'aidera pas au règlement de la question des prisonniers", a conclu M. Kanani.

La France est l'un des pays ayant dénoncé le plus fermement "la répression" de la vague de protestations qui a secoué l'Iran après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini à la suite de son arrestation à Téhéran par la police des moeurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict imposant le port du voile aux femmes en public.

Officiellement, six Français sont détenus en Iran: l'enseignante et syndicaliste Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, le Franco-Irlandais Bernard Phelan, Louis Arnaud et Benjamin Brière, ainsi qu'un autre ressortissant dont l'identité n'a pas été rendue publique. La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, arrêtée en juin 2019 puis condamnée à cinq ans de prison pour atteinte à la sécurité nationale, a quant à elle été libérée le 10 février.

L'Iran a annoncé dimanche que tout était "prêt" pour mener à bien un échange de prisonniers avec les Etats-Unis, mais Washington a rejeté cette déclaration comme "un autre mensonge cruel". M. Kanani a affirmé lundi que "les négociations avec les Etats-Unis se poursuivaient par l'intermédiaire de médiateurs", les deux pays n'entretenant pas de relations diplomatiques.

Il a réaffirmé qu'un "accord écrit avait été signé en mars 2022" pour qu'un échange de prisonniers soit organisé sans "être lié" aux négociations en vue de la levée des sanctions dans le dossier du nucléaire iranien.

L'attitude "non-constructive" de la France vis-à-vis de l'Iran et son "interventionnisme" ne facilitent pas les discussions sur une éventuelle libération des Français détenus dans le pays, a déclaré lundi un responsable de la diplomatie iranienne."J'espère que nous allons assister à une évolution positive dans ce dossier", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères,...