Une épargnante a effectué jeudi un sit-in dans une succursale de la Lebanese Swiss Bank à Hadeth , au sud de Beyrouth, afin de réclamer son argent bloqué en banque.
Dans une vidéo partagée notamment par l'Association des déposants libanais, on peut entendre cette femme dont on ne voit pas le visage lancer à des employés de l'établissement: "On veut notre argent aujourd'hui". L'une des employées lui répond: "Vos demandes doivent être dans la limite du raisonnable". Sur son compte Twitter, l'association indique que la déposante a été "frappée" par des policiers présents sur les lieux, qui ont fermé la porte de la banque.
Aucune information n'est jusqu'à présent disponible concernant le montant réclamé par l'épargnante, ni si elle a pu obtenir gain de cause.
Ce n'est pas la première fois que des clients exaspérés prennent leurs banques d'assaut, afin de réclamer leurs épargnes. Car depuis le début de la crise économique en 2019, les banques ont imposé des restrictions draconiennes sur les retraits.
Le 14 septembre 2022, Sali Hafez avait braqué une branche de la Blom Bank à Sodeco, armée d'un pistolet factice. Elle avait déclaré que son action visait à obtenir des fonds pour sa sœur Nancy, atteinte d'un cancer. Le même jour, un autre hold-up s'était produit à la Bank Med à Aley, au sud-est de Beyrouth. Deux jours plus tard, cinq braquages de banques étaient survenus à travers le pays organisés par des déposants désireux de récupérer leurs fonds. Depuis des actions similaires ont régulièrement lieu.
Les banques libanaises ont lancé un mouvement de grève le 6 février pour défendre les revendications du secteur et protester contre des procédures judiciaires lancées contre certains établissements. Après avoir suspendu leur grève pendant deux semaines, les banques ont annoncé jeudi la reprise de leur mouvement de protestation dès le 14 mars.
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