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Assassinat du cheikh Rifaï : des avocats du Hezbollah réclament des poursuites contre les critiques du parti


Assassinat du cheikh Rifaï : des avocats du Hezbollah réclament des poursuites contre les critiques du parti

Le cheikh Ahmad Rifaï, assassiné dans le Akkar. Photo d'archives Ani

Des avocats du Hezbollah ont demandé à la justice mardi d'ouvrir une note d'information contre plusieurs personnalités qui, selon eux, accusent le parti d'être impliqué dans le meurtre du cheikh sunnite Ahmad Rifaï au Akkar (Nord). Dans un communiqué, ils ont soutenu que des journalistes, militants et anciens députés répandent la "sédition" et provoquent des "conflits sectaires".

Le cheikh Ahmed Rifaï était très critique du Hezbollah.

Les avocats affiliés au parti chiite ont déposé une demande d'ouverture d'une information judiciaire auprès du parquet général près la Cour de cassation contre l'ex-député Khaled al-Daher, ainsi que les journalistes et activistes Kinda al-Khatib, Tony Boulos, Mariam Majdouline Laham, Ziad Masri, Charif Hijazi, Fadi Ghosn, Joanna Farhat,  Ibrahim Fatfat et Amid Hammoud .

Dans leur communiqué, les avocats affirment que les critiques "ont profité de la disparition du cheikh Rifaï pour semer la sédition, provoquer des conflits sectaires et diviser les gens afin de créer des tensions", et accusent les critiques du Hezbollah d'avoir "transformé les réseaux sociaux et certains médias en plateformes pour porter de fausses accusations contre" le parti chiite.

Après la découverte du corps du cheikh Rifaï au cours du week-end, le Hezbollah a publié une déclaration rejetant les accusations à son encontre, affirmant que "les forces politiques, les politiciens, les religieux, les médias, les journalistes et les militants ont dirigé des accusations injustes contre nous sans preuve et sans justification."

"Ils ont oeuvré pour mettre en danger le pays, son unité, sa stabilité et sa paix civile, et travaillent malicieusement pour susciter la discorde entre les musulmans sans la moindre responsabilité nationale ou dissuasion morale ou humanitaire", selon le communiqué.

Le corps du cheikh a été retrouvé enterré au Akkar dimanche, une semaine après sa disparition. Cinq suspects qui auraient enlevé et tué le religieux à la suite d'un différend familial ont été arrêtés.

Le mufti de la République, le cheikh Abdel Latif Deriane, a appelé les forces de sécurité à accélérer l'enquête, tout en les remerciant d'avoir "rapidement identifié les criminels, évité la sédition et mis fin aux rumeurs qui ont accompagné ce drame".

Ahmad Rifaï était connu pour ses positions hostiles au Hezbollah et à l'axe pro-iranien au Liban. Des rapports de presse ont affirmé que le dernier sermon du cheikh portait sur le trafic de drogue dans les zones sous l'influence du parti chiite.

Des avocats du Hezbollah ont demandé à la justice mardi d'ouvrir une note d'information contre plusieurs personnalités qui, selon eux, accusent le parti d'être impliqué dans le meurtre du cheikh sunnite Ahmad Rifaï au Akkar (Nord). Dans un communiqué, ils ont soutenu que des journalistes, militants et anciens députés répandent la "sédition" et provoquent des "conflits sectaires".Le...