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Sport - Ligue Europa

Jeudi noir dans l’Hexagone

Pourtant plein d’espoir après les matchs aller, les trois clubs français encore en lice prennent la porte dès les barrages de la C3 après de cruelles éliminations.

Jeudi noir dans l’Hexagone

Nicolas Pallois (à droite) se faisant expulser après sa main dans la surface de réparation lors de la défaite du FC Nantes face à la Juventus (0-3), jeudi sur la pelouse du Stade de la Beaujoire, en 16e de finale de la Ligue Europa. Sebastien Salom-Gomis/AFP

Zéro pointé. Alors que certains osaient même évoquer l’éventualité d’un « Grand Chelem » à la vue des résultats encourageants ramenés la semaine dernière de l’étranger, les clubs français ont finalement été rattrapés par les fantômes du passé.

La soirée de jeudi a de quoi jeter un sacré coup de froid sur le football français. À l’aube de la réforme de la Ligue des champions qui entrera en vigueur la saison prochaine, cette débâcle pourrait coûter très cher sur le plan de l’indice UEFA, dont la France occupe toujours la 5e place, mais en étant plus que jamais sous la menace du Portugal et des Pays-Bas.

De toute façon, on voit mal ce que le football tricolore pourrait bien faire de ces éventuelles places supplémentaires, qui lui seront allouées s’il parvenait à rester sur son 5e strapontin. Chaque année ou presque, à l’exception du PSG (et encore), les clubs français passent prématurément à la trappe, y compris face à des équipes qui semblent pourtant à leur portée.

Rennes, Nantes et Monaco ont ainsi été fidèles à cette réputation, en se faisant respectivement surprendre à domicile par Donetsk, la Juventus Turin et le Bayer Leverkusen.

Une histoire de tirs au but...

La plus cruelle des désillusions est venue de Bretagne, où les hommes de Bruno Genesio pensaient avoir fait le plus dur, à 2-0 en leur faveur, et tenaient encore leur qualification à quelques secondes de la fin de la prolongation.

Après la défaite 2-1 concédée en Pologne, où les matchs du Shakhtar sont délocalisés à cause de la guerre faisant toujours rage en Ukraine, les Rennais avaient fait le nécessaire pour renverser la tendance par l’intermédiaire de leurs deux recrues hivernales.

Dans le sillage de l’ouverture du score de Karl Toko Ekambi (1-0, 52e), Ibrahim Salah pensait avoir inscrit le but de la qualification (2-0, 106e) à la réception d’une passe décisive de Jérémy Doku.

Mais le Belge comme le reste de ses coéquipiers ont manqué à maintes reprises les occasions de se mettre définitivement à l’abri et d’annihiler les espoirs ukrainiens. Ils se sont alors placés à la merci d’un coup du sort, tombé sur le malheureux Jeanuel Belocian (119e), auteur bien malgré lui d’un but contre son camp lobant Steve Mandanda.

À égalité parfaite sur l’ensemble des deux matchs, les deux formations se sont alors départagées lors de la fatidique séance de tirs au but, dont les Ukrainiens sont sortis vainqueurs (5-4) grâce à de multiples arrêts de leur gardien Anatolii Trubin.

Malgré leur succès probant de la semaine passée en Allemagne, les Monégasques ont connu le même sort au Stade Louis-II en s’inclinant face au Bayer Leverkusen, au terme d’une autre séance de tirs au but (5-3) remportée par Leverkusen, après une défaite 3-2, soit le même score qu’à l’aller.

Dixième de Bundesliga, le Bayer de Xabi Alonso a ouvert la marque par Florian Wirtz (13e), puis Wissam Ben Yedder a égalisé sur penalty (19e). Mais Monaco a ensuite encaissé deux nouveaux buts par l’Argentin Exequiel Palacios (21e) et le Français Amine Adli (58e), avant d’arracher la prolongation grâce à un but de Breel Embolo (84e).

Mais la séance de tirs au but aura été fatale aux hommes de Philippe Clement, après le tir manqué du jeune belge Eliot Matazo.

À Nantes, le miracle n’a pas eu lieu

Plus logiquement, Nantes, réduit à dix à la 18e minute après l’exclusion de Nicolas Pallois, a subi la loi de la Juventus et surtout de son champion du monde Angel Di Maria, auteur des trois buts de la rencontre (3-0).

Dans une Beaujoire en feu malgré la pluie battante, Angel Di Maria au sommet de son art a rapidement tué tout suspense. Dès la 5e minute, l’ancien attaquant du PSG a brutalement plombé l’ambiance en plaçant une frappe enroulée splendide en pleine lucarne, depuis l’angle droit de la surface de réparation.

Groggys, les canaris ont été assommés quelques minutes plus tard lorsque au bout d’un slalom de Di Maria, Nicolas Pallois a touché le ballon du bras. Bilan de l’opération : carton rouge pour le défenseur nantais avec en prime un penalty transformé par l’Argentin.

Dans sa forme des grands soirs, le récent champion du monde a ensuite mis fin à tout suspense en inscrivant le troisième et dernier but de la soirée à la 80e.

Pénalisée de quinze points en championnat, la Juventus conserve une chance de se qualifier pour la Ligue des champions si elle remporte cette Ligue Europa.

Zéro pointé. Alors que certains osaient même évoquer l’éventualité d’un « Grand Chelem » à la vue des résultats encourageants ramenés la semaine dernière de l’étranger, les clubs français ont finalement été rattrapés par les fantômes du passé.La soirée de jeudi a de quoi jeter un sacré coup de froid sur le football français. À l’aube de la réforme de la...

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