La peine de mort suspendue pour un manifestant iranien

La justice iranienne a annoncé hier avoir suspendu l’exécution de la peine de mort prononcée contre Mohammad Ghobadlou pour son implication présumée dans le mouvement de contestation qui secoue le pays depuis la mort suspecte de Mahsa Amini en septembre dernier. Le jeune homme de 22 ans avait été jugé en octobre et condamné pour « corruption sur terre » et pour avoir « attaqué des policiers (...) entraînant la mort de l’un d’eux » lors des manifestations. La Cour suprême avait confirmé le 24 décembre sa condamnation à mort. Mais elle a décidé de suspendre l’exécution de la décision prise pour « corruption sur terre » jusqu’à ce que l’affaire de l’homicide volontaire d’un policier fasse l’objet d’une enquête, a annoncé Mizan Online, l’agence du pouvoir judiciaire. Sa famille avait appelé à la clémence en affirmant que Mohammad Ghobadlou souffrait de troubles bipolaires. Quatre hommes ont déjà été exécutés depuis le début du mouvement, ce qui a provoqué un tollé international.