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Une femme suspectée de vol arrêtée à l'AIB


Une femme suspectée de vol arrêtée à l'AIB

Des agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) devant un centre de détention à Beyrouth, le 7 août 2022. Photo d'archives Anwar Amro/AFP

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont affirmé mardi avoir arrêté à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), au cours du week-end, une femme partant  pour l'Éthiopie et suspectée d'avoir volé à ses employeurs "la somme de 117.200 dollars et deux livres or". Originaire d'Éthiopie, T.B. travaillait pour une famille libanaise depuis quatre ans, a indiqué la police dans un communiqué.

Interrogée par les autorités "elle a admis qu'elle avait économisé 12.000 dollars pendant la durée de son travail et qu'elle transférait 9.000 dollars supplémentaires aux proches de deux de ses amies éthiopiennes au Liban", précise le texte. "Quant au reste du montant, elle l'a volé en plusieurs fois de la maison où elle travaillait pendant son séjour de quatre ans au Liban. Elle avait l'habitude de dérober de petites sommes, de temps en temps, pour que personne ne remarque le manque d'argent", ont indiqué les FSI.

Le communiqué de la police comprenait une déclaration de l'employeur qui a dit "avoir été surpris par la grande somme d'argent qu'elle a volée, mais a décidé de ne pas porter plainte". La déclaration n'inclut pas de commentaire de la travailleuse éthiopienne. "Un montant de 96.200 dollars a été restitué à l'employeur, et le reste du montant volé, soit les 21.000 dollars saisis en possession de la femme, a été saisi", conclut la police.

"Tout le monde est innocent jusqu'à ce que sa culpabilité ait été prouvée, conformément à la loi", a déclaré à L'Orient Today Banchi Yimer, fondatrice du groupe de défense des droits Egna Legna.

"J'ai du mal à croire que cette femme a volé des milliers de dollars au fil des ans sans que son employeur ne s'en aperçoive", a déclaré Banchi Yimer. "Des centaines de travailleurs migrants sont bloqués (au Liban) en raison de fausses accusations, il est donc devenu courant que l'employeur accuse les femmes chaque fois qu'elles s'enfuient ou chaque fois qu'elles veulent être payées et rentrer chez elles, ajoute-t-elle. Dans la plupart des cas, les travailleurs sont innocents ou paient une amende pour un crime qu'ils n'ont pas commis". 

Au Liban, les travailleurs migrants sont régis par le système dit de la 'Kafala', ou parrainage, qui est dépourvu de garde-fous garantissant la liberté de mouvement, le droit à des pauses et à du temps libre, et la possibilité de mettre fin au contrat de travail avec un préavis d'un mois sans encourir de pénalités financières. Le système rend également les travailleurs domestiques étrangers vulnérables aux abus, comme le fait d'être privé du droit de poursuivre leurs employeurs en cas de mauvais traitements et de ne pas payer leur salaire. Un tweet récent du groupe de défense des droits des travailleurs migrants 'This is Lebanon' accuse un couple libanais d'avoir retenu le paiement du salaire de leur employée de maison et d'avoir prétendu à tort qu'elle les avait volés.

Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont affirmé mardi avoir arrêté à l'Aéroport international de Beyrouth (AIB), au cours du week-end, une femme partant  pour l'Éthiopie et suspectée d'avoir volé à ses employeurs "la somme de 117.200 dollars et deux livres or". Originaire d'Éthiopie, T.B. travaillait pour une famille libanaise depuis quatre ans, a indiqué la police dans un...