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Moyen-Orient - ARMES CHIMIQUES

Damas a bien mené une attaque au chlore à Douma en Syrie en 2018

Plus de quatre ans après, le rapport de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques accuse formellement le régime de Bachar el-Assad.

Damas a bien mené une attaque au chlore à Douma en Syrie en 2018

La ville de Douma, près de Damas, dévastée après l'offensive des forces gouvernementales syriennes pour reprendre la ville aux rebelles en 2018. Photo d'archive Reuters/Marko Djurica

L’attaque avait fait 43 morts. L’incident avait en outre ravivé les tensions entre Damas et l’Occident. Hier, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a accusé le régime syrien d’avoir mené l’attaque au chlore qui avait endeuillé en 2018 la ville de Douma, près de Damas. Selon un rapport très attendu des enquêteurs de l’OIAC, « il existe des motifs raisonnables de croire » qu’au moins un hélicoptère de l’armée de l’air syrienne a largué deux barils de gaz toxique sur la ville durant la guerre civile.

Damas et son allié Moscou ont affirmé que l’attaque avait été mise en scène par des secouristes à la demande des États-Unis, qui ont lancé des frappes aériennes sur la Syrie quelques jours plus tard avec le Royaume-Uni et la France. L’affaire avait également suscité la controverse après une fuite d’informations selon lesquelles deux anciens employés de l’OIAC, basée à La Haye, avaient mis en doute les conclusions d’une enquête conduite en 2018. Le récent rapport rejette néanmoins les allégations des anciens enquêteurs selon lesquelles l’organisation a modifié ses conclusions initiales dans le but de rendre la preuve d’une attaque chimique plus concluante.

L’OIAC a déclaré que ses enquêteurs avaient « examiné une série de scénarios possibles » et conclu que « les forces aériennes arabes syriennes sont les auteurs de cette attaque ». « L’utilisation d’armes chimiques à Douma – et ailleurs – est inacceptable et constitue une violation du droit international », a déclaré dans un communiqué le directeur général de l’OIAC, Fernando Arias. « Le monde connaît désormais les faits, il appartient à la communauté internationale d’agir, à l’OIAC et au-delà », a-t-il ajouté.

Après une longue enquête

« Au moins un hélicoptère Mi-8/17 de l’armée de l’air arabe syrienne, au départ de la base aérienne de Dumayr et opérant sous le contrôle des Forces du Tigre, a largué deux cylindres jaunes, qui ont touché deux immeubles résidentiels dans une zone centrale de la ville », est-il écrit dans le rapport. Un cylindre a heurté un toit, « s’est rompu et a rapidement libéré un gaz toxique, du chlore, à des concentrations très élevées, qui s’est rapidement dispersé dans le bâtiment, tuant 43 personnes identifiées et en affectant des dizaines d’autres », indique le rapport. Le second cylindre a percuté un appartement, s’est partiellement ouvert et « a commencé à libérer lentement du chlore, affectant légèrement ceux qui sont arrivés les premiers sur les lieux », ajoute-t-il.

Les enquêteurs ont analysé des échantillons prélevés sur les lieux, interrogé des survivants et des témoins et effectué des tests balistiques, notamment des « essais de chute de cylindre ». Ils ont aussi examiné des preuves vidéo et photographiques, des images satellite, des schémas informatiques, et sollicité des experts. À l’époque, les secouristes avaient déclaré qu’ils avaient soigné des personnes souffrant de problèmes respiratoires, d’écume à la bouche et d’autres symptômes. Douma était alors contrôlée par des rebelles et le drame était survenu lors d’une offensive majeure des forces gouvernementales syriennes pour reprendre la ville.

Damas et son allié Moscou ont nié à plusieurs reprises qu’il y avait eu une attaque à Douma et ont avancé un certain nombre de théories alternatives. Ils ont accusé les rebelles et les secouristes d’avoir mis en scène l’attaque et d’avoir apporté des cadavres sur les lieux. Ils ont également soutenu qu’une usine d’armes chimiques islamiste avait été touchée. Mais les enquêteurs de l’OIAC ont déclaré qu’il n’y avait aucune preuve à l’appui de ces allégations. L’équipe « a méticuleusement examiné les pistes d’enquête et les scénarios suggérés par les autorités syriennes et d’autres États parties (à l’OIAC), mais n’a pas pu obtenir d’informations concrètes à l’appui », a indiqué l’organisme.

L’OIAC dit par ailleurs « regretter » que la Syrie ait refusé de lui permettre d’accéder au site pour enquêter, malgré diverses demandes et les obligations de Damas en vertu de la convention sur les armes chimiques. La Syrie nie l’utilisation d’armes chimiques et assure avoir remis ses stocks dans le cadre d’un accord de 2013, provoqué par une attaque présumée au gaz sarin qui a tué 1 400 personnes dans la banlieue de Damas, à Ghouta.

L’attaque avait fait 43 morts. L’incident avait en outre ravivé les tensions entre Damas et l’Occident. Hier, l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) a accusé le régime syrien d’avoir mené l’attaque au chlore qui avait endeuillé en 2018 la ville de Douma, près de Damas. Selon un rapport très attendu des enquêteurs de l’OIAC, « il existe des...

commentaires (1)

ENCORE DU FAKE !!? : NATIONALITÉ DES ENQUÊTEURS ? DATE DE LEUR ENQUÊTE A DOUMA ? BIZARRE CES CONCLUSIONS QU'ON NOUS SORT APRÈS 5 ANS ! POURTANT RAPPEL : DANS LA NUIT, ( AVRIL 2008) LES ÉTATS-UNIS, LA FRANCE ET LE ROYAUME-UNI ONT FRAPPE LE CENTRE DE BARZE TROIS SITES LIES AU PROGRAMME D'ARMEMENT LES ENQUÊTEURS DE L'OIAC AVAIENT DÉJÀ VISITE CE CENTRE ET "CONFIRME QU'IL NE PRODUISAIT AUCUNE ARME CHIMIQUE. SHOU ??

aliosha

10 h 47, le 28 janvier 2023

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Commentaires (1)

  • ENCORE DU FAKE !!? : NATIONALITÉ DES ENQUÊTEURS ? DATE DE LEUR ENQUÊTE A DOUMA ? BIZARRE CES CONCLUSIONS QU'ON NOUS SORT APRÈS 5 ANS ! POURTANT RAPPEL : DANS LA NUIT, ( AVRIL 2008) LES ÉTATS-UNIS, LA FRANCE ET LE ROYAUME-UNI ONT FRAPPE LE CENTRE DE BARZE TROIS SITES LIES AU PROGRAMME D'ARMEMENT LES ENQUÊTEURS DE L'OIAC AVAIENT DÉJÀ VISITE CE CENTRE ET "CONFIRME QU'IL NE PRODUISAIT AUCUNE ARME CHIMIQUE. SHOU ??

    aliosha

    10 h 47, le 28 janvier 2023

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