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Sport - Open d’Australie

Djokovic déroule, comme d’habitude

Avec une facilité déconcertante, le Serbe a surclassé Andrey Rublev (6-1, 6-2, 6-4) mercredi en quarts et se hisse pour la dixième fois dans le dernier carré à Melbourne. Dans le tableau féminin, Magda Linette et Aryna Sabalenka s’affrontent ce jeudi pour une

place en finale, tout comme Victoria Azarenka et Elena Rybakina, qualifiées la veille.

Djokovic déroule, comme d’habitude

Novak Djokovic réagissant à un point gagné lors de son quart de finale de l’Open d’Australie remporté face au Russe Andrey Rublev mercredi à Melbourne. David Gray/AFP

Quand on voit jouer Djokovic de la sorte, on ne peut s’empêcher d’éprouver un brin de compassion pour celui qui se trouve en face de lui. On en vient même à se demander ce qui lui serait arrivé si le Serbe n’était pas diminué physiquement par une gêne à la cuisse droite.

Mercredi, dans la nuit australienne, Andrey Rublev, 6e joueur mondial, en a fait la douloureuse expérience. Si une seule place les éloigne au classement ATP (le Serbe pointant au 5e rang), force est de constater que plus d’une classe les sépare encore. Les regards livides du Russe de 25 ans lors des changements de côté en ont été d’éloquents témoins.

Semblant proche de jeter l’éponge à cause de sa blessure en fin de semaine dernière, « Nole » arrive visiblement à faire abstraction de la douleur tant il vient d’enchaîner deux victoires écrasantes face à deux sérieux « outsiders ». Deux jours après avoir étrillé le local de l’étape, l’Australien Alex De Minaur (6-2, 6-1, 6-2), l’homme aux 21 titres du Grand Chelem, a récidivé en affichant un niveau de jeu impressionnant.

Dix sur dix

Depuis son premier titre à Melbourne en 2008, Djokovic a toujours remporté le tournoi lorsqu’il est parvenu à se hisser en demi-finales. C’est ce qu’il a fait une dixième fois en dominant Andrey Rublev sur le score sans appel de 6-1, 6-2, 6-4.

« Je ne peux pas être plus content de mon tennis », a assuré le Serbe de 35 ans, en quête à Melbourne d’un 22e titre majeur pour égaler le record de Rafael Nadal. Une performance qui lui permettrait en outre de retrouver la place de numéro 1 mondial actuellement occupée par l’Espagnol Carlos Alcaraz, absent du majeur australien pour cause de blessure.

Avec parfois un peu de réussite, il a complètement étouffé le jeu du cogneur russe et s’est montré décisif dans les moments-clés. « Dans tous les moments importants, sur tous les points importants, j’ai su trouver mon meilleur tennis », s’est-il félicité.

Reste que sa cuisse gauche, toujours lourdement bandée, l’a visiblement gêné durant deux sets. Au point de le voir afficher une nervosité certaine.

Invité surprise

Le Serbe a répété ne pas être en mesure de s’entraîner les jours de repos parce qu’il est « connecté à des machines plus qu’à tout autre chose, même (son) lit » pour tenter de le maintenir en état de jouer.

« Ça a fonctionné, je suis toujours là », a-t-il lancé en ajoutant un peu plus tard que ses deux victoires contre Dimitrov, De Minaur et Rublev en trois sets très convaincants étaient « un message » à ses adversaires.

Le prochain sera l’Américain Tommy Paul (35e) qui a dominé son compatriote encore plus inattendu Ben Shelton (89e) 7-6 (8/6), 6-3, 5-7, 6-4.

À 25 ans, il n’avait encore jamais dépassé les huitièmes de finale d’un majeur (Wimbledon 2022). « C’est la première fois que je jouais sur ce court, la première fois que je jouais un quart de finale, alors, pour moi aussi, c’est un beau voyage », a souligné Paul en référence à son adversaire qui n’avait encore jamais quitté les États-Unis.

La seconde demi-finale opposera le Grec Stefanos Tsitsipas (4e) au Russe Karen Khachanov (20e).

Sabalenka et Linette, la toute première fois

Ce n’est pas la Polonaise attendue qui sera au rendez-vous du dernier carré : Magda Linette jouera sa première demi-finale de Grand Chelem face à la Bélarusse Aryna Sabalenka, pour qui ce sera la quatrième.

Linette (45e), qui avait sorti l’une des favorites, Caroline Garcia (4e), en huitièmes de finale, a écarté en quarts la Tchèque Karolina Pliskova (31e) 6-3, 7-5.

« J’ai du mal à y croire, mais ça continue », a confié la compatriote d’Iga Swiatek qui n’avait jamais dépassé le troisième tour en Grand Chelem.

L’émotion est d’autant plus vive qu’il y a deux ans, elle avait dû renoncer au tout dernier moment à jouer le tournoi en raison d’une blessure à un genou et que son retour sur le circuit a été compliqué.

« J’ai dû prendre des décisions compliquées, mais j’en tire les fruits maintenant », s’est félicitée la joueuse, qui fêtera ses 30 ans le 21 février, en soulignant en particulier avoir appris à être « plus calme ».

« J’ai longtemps cru que ce qui me définissait, c’était la défaite. Alors, je remercie mon coach et mon entourage de m’avoir débarrassée de ces bêtises », a-t-elle lancé.

Pour aller plus loin encore, elle devra écarter la Bélarusse Aryna Sabalenka (5e). Après trois huitièmes de finale consécutifs à Melbourne, cette dernière a enfin franchi l’obstacle et semble imparable : elle a écarté en quarts la Croate Donna Vekic (64e) 6-3, 6-2 en une heure.

« Il est toujours difficile de jouer contre elle (Vekic, NDLR). Mais je m’attendais à ce qu’elle joue comme elle l’a fait et donc j’étais prête », a commenté la joueuse de 24 ans.

Depuis le début de l’année, elle n’a toujours pas perdu le moindre set avec au passage un titre à Adelaïde 1.

Sabalenka a déjà joué trois demi-finales en Grand Chelem (Wimbledon 2021, et US Open 2021 et 2022) sans jamais parvenir en finale.

Les deux demi-finales dames de cet Open d’Australie se joueront jeudi à partir de 19h30 (GMT+11). L’autre demi-finale opposera la Kazakhe Elena Rybakina (25e), championne du dernier Wimbledon, à la Bélarusse Victoria Azarenka (24e), double championne à Melbourne (2012, 2013). Si bien qu’une finale entre deux joueuses du Bélarus est envisageable. Sans drapeaux.

G.B. avec AFP

Quand on voit jouer Djokovic de la sorte, on ne peut s’empêcher d’éprouver un brin de compassion pour celui qui se trouve en face de lui. On en vient même à se demander ce qui lui serait arrivé si le Serbe n’était pas diminué physiquement par une gêne à la cuisse droite.Mercredi, dans la nuit australienne, Andrey Rublev, 6e joueur mondial, en a fait la douloureuse expérience. Si...

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