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Dernières Infos - Explosions au port de Beyrouth

Les évêques maronites condamnent les entraves à l’enquête et les « arrestations arbitraires »

Les évêques maronites condamnent les entraves à l’enquête et les « arrestations arbitraires »

Les évêques maronites se sont réunis mercredi en présence du patriarche Béchara Raï. Photo Ani

Les évêques maronites ont mis en garde mercredi dans un communiqué contre « les entraves à l’enquête sur les explosions au port de Beyrouth et les arrestations arbitraires des proches de victimes », rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Des propos qui interviennent après la convocation par la Sécurité de l'Etat et la police judiciaire ces derniers jours de plusieurs proches de victimes du drame du 4 août 2020. Ces convocations ainsi que la brève détention de William Noun, le frère de l'une des victimes au port, avaient provoqué un tollé populaire, et le patriarche maronite, Béchara Raï, était intervenu personnellement auprès des autorités politiques pour obtenir que les personnes convoquées soient relâchées.

A l’issue de leur réunion mensuelle tenue en présence du patriarche Raï à Bkerké, les évêques ont en outre appelé « les responsables politiques à ne pas intervenir au niveau du pouvoir judiciaire, notamment avec l’arrivée de magistrats européens », en référence à la visite d’une délégation judiciaire française venue cette semaine au Liban pour enquêter sur la mort de deux citoyens français tués par les explosions au port.

Les évêques ont par ailleurs fait part de leurs craintes par rapport à « un report indéterminé de la présidentielle », une nouvelle séance, la 11e, étant prévue jeudi à cet effet. Ils ont en outre dénoncé une « crise constitutionnelle concernant le gouvernement sortant ». « Selon la loi, le chef du gouvernement n’a pas le droit de convier à un Conseil des ministres sans l’approbation des membres de son cabinet. Il n’a pas non plus le droit d’émettre des décrets sans la signature de tous les ministres », ont lancé les évêques. Ils rejoignent ainsi la position défendue par le Courant patriotique libre (CPL) du député Gebran Bassil.

Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, est accusé par le CPL de s'être arrogé les prérogatives du président de la République en convoquant un Conseil des ministres alors que le gouvernement actuel est uniquement chargé d'expédier les affaires courantes. Il est également critiqué pour avoir émis dernièrement des décrets qui ne comporteraient pas la signature de tous les ministres concernés. 

Les évêques maronites ont en outre « mis en garde contre le vide intentionnel au niveau des postes réservés au sein de l’administration aux maronites en particulier et aux chrétiens en général » et dénoncé « une volonté de changer l’identité du Liban ». Dimanche, le patriarche Raï avait également mis en garde contre une vacance aux postes chrétiens. Des propos que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait critiqué mardi lors d'un discours.

Les évêques maronites ont mis en garde mercredi dans un communiqué contre « les entraves à l’enquête sur les explosions au port de Beyrouth et les arrestations arbitraires des proches de victimes », rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Des propos qui interviennent après la convocation par la Sécurité de l'Etat et la police judiciaire ces derniers jours de...