
Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononçant un discours télévisé le 3 janvier 2022. Capture d'écran Al-Manar
AVC ou grippe ? L'annulation pour raisons de santé d'un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, quelques heures avant le rendez-vous prévu vendredi soir, a provoqué, au cours du week-end, d'intenses spéculations libanaises et régionales sur le véritable état du leader chiite.
Hassan Nasrallah devait prononcer un discours sur "les développements politiques locaux", dans un contexte de vacance présidentielle depuis plus de deux mois. Mais dans l'après-midi, son apparition télévisée, qui aurait été la première depuis le 11 novembre, a été annulée par le parti "pour des raisons de santé après qu'il a contracté la grippe, ce qui empêche son éminence de s'exprimer de la manière habituelle et naturelle", précisait un communiqué du Hezbollah.
Agé de 62 ans, le chef du parti reçoit un "traitement approprié" et "prévoit de prononcer un discours le 3 janvier, date anniversaire de l'assassinat par les États-Unis du commandant militaire iranien Kassem Soleimani et du chef militaire irakien Abou Mahdi al-Muhandis en 2020", tués à Bagdad dans une frappe de drone, ajoute le texte.
Rumeurs d'AVC et "état grave"
Les explications du Hezbollah n'ont toutefois pas semblé suffire à certains médias libanais et régionaux, qui ont rapidement rapporté que la santé de Nasrallah se détériorait et que son état était plus grave qu'une grippe saisonnière.
En Israël, le Jerusalem Post a ainsi rapporté qu'il avait été "transporté d'urgence aux soins intensifs après avoir subi une attaque", citant des "sources" en Arabie saoudite et au Liban. Le site d'information israélien Hadashot Hamot avait, de son côté, indiqué que "Nasrallah est dans un état de santé critique, et selon un rapport, il a la grippe ou le corona, est inconscient et sous respirateur artificiel".
La chercheuse au Middle East Institute, Randa Slim, a pour sa part twitté qu'il semblait y avoir une certaine "vérité" dans "les rumeurs émanant de la banlieue sud de Beyrouth", fief du Hezbollah, concernant l'état de santé du leader chiite, sans toutefois en dire plus. Contactée par L'Orient Today, elle a souligné que, selon les informations à sa disposition, Hassan Nasrallah "n'est pas mort, mais est dans un état grave", disant toutefois ne pas savoir de quoi il souffre précisément. Elle ajoute que les mosquées de la banlieue sud ont demandé à leurs fidèles de prier pour la santé du chef du Hezbollah.
Le journaliste saoudien Hussein al-Gawi a, lui, également affirmé samedi sur Twitter que Hassan Nasrallah avait subi une deuxième attaque cérébrale, ajoutant qu'il avait été transporté à l'hôpital Al-Rassoul Al-Azam, dans la banlieue sud de Beyrouth.
"Fausses allégations"
"Les fausses allégations selon lesquelles le chef du Hezbollah souffre d'une attaque cérébrale et qu'il ne s'agit pas d'une simple grippe, comme nous l'avons dit dans notre déclaration de vendredi, relèvent de la propagande israélienne", a affirmé lundi une porte-parole du Hezbollah à L'Orient Today. La porte-parole a ajouté que le parti n'a pas l'intention de "répondre à la propagande israélienne". "Nous organisons une cérémonie demain et il (Hassan Nasrallah) prendra la parole, ce sera là notre réponse". "Nous verrons tous ce qui se passe demain", a conclu la porte-parole.
En juin 2021, la santé de Nasrallah avait fait l'objet de spéculations après qu'il était apparu malade lors d'un discours télévisé et avait reconnu ne pas se sentir en forme.
AVC ou grippe ? L'annulation pour raisons de santé d'un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, quelques heures avant le rendez-vous prévu vendredi soir, a provoqué, au cours du week-end, d'intenses spéculations libanaises et régionales sur le véritable état du leader chiite. Hassan Nasrallah devait prononcer un discours sur "les développements politiques locaux", dans un...
commentaires (15)
Il appartient à cette catégorie des communs des mortels, donc aisément remplaçable. On se bouscule.
Lillie Beth
15 h 51, le 03 janvier 2023