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Sport - Ligue 1

Le messie, c’est encore lui

Kylian Mbappé a libéré sa frustration après la finale perdue contre l’Argentine en arrachant à la dernière seconde le but de la victoire contre Strasbourg (2-1) malgré l’expulsion de Neymar.

Le messie, c’est encore lui

Kylian Mbappe ôtant son maillot pour fêter son but décisif qui a offert la victoire au Paris Saint-Germain contre le RC Strasbourg, mercredi, au Parc des Princes, lors de la 16e journée de Ligue 1. Julien de Rosa/AFP

« Je pense que je ne vais jamais le digérer. » Il va encore falloir beaucoup de temps à Kylian Mbappé pour passer à autre chose. À peine dix jours plus tôt, il passait tête basse à côté du trophée de la Coupe du monde après avoir inscrit un triplé historique en finale contre l’Argentine (3-3, 4 t.a.b. à 2). Une déception immense pour celui qui n’a jamais caché son désir de marquer l’histoire de son sport de son empreinte.

Malgré les jours de vacances que lui avait accordé le Paris SG, le natif de Bondy avait au contraire décidé de revenir immédiatement sur les terrains de l’entraînement à Paris pour tenter de tourner la page de ce second titre planétaire manqué pour quelques centimètres et ainsi se replonger dans le quotidien de son club, qui ne manque pas non plus d’ambitions.

Pour son grand retour sur la pelouse du Parc des Princes, Kylian Mbappé a tout tenté pour faire passer l’amertume. Après avoir longtemps buté sur Mat Sels, multipliant les parades « à la Neuer » pour repousser les assauts parisiens, dont deux face-à-face devant le vice-champion du monde (25e, 54e), le meilleur buteur du Mondial a fini par avoir le dernier mot.

Sur la lancée de ses trois penalties réussis face au gardien argentin, Emiliano Martinez, Mbappé en a converti un quatrième, qu’il avait lui-même obtenu, touché par Gerzino Nyamsi dans la surface alsacienne, pour offrir les trois points de la victoire aux siens (2-1, 90e+6) et à un public qui s’est levé comme un seul homme pour l’ovationner.

Neymar exclu

Il avait déjà été accueilli comme un roi par le Parc des Princes, acclamé à l’annonce de son nom, et honoré d’une banderole : « Meilleur buteur de la CDM pur produit parisien. Le champion, c’est toi. »

« Au Mondial, les stars étaient parisiennes », disait une autre banderole, en attendant le retour du nouveau champion du monde, Lionel Messi, attendu tout début janvier au Camp des Loges.

Une autre de ces étoiles a aussi séché ses larmes du Qatar. Le capitaine brésilien Marquinhos est passé par toutes les émotions : buteur (14e), buteur contre son camp (51e) comme lors du quart de finale maudit contre la Croatie, et enfin décisif sur l’action du but vainqueur.

« Marqui » a même cru signer lui-même la délivrance, mais le but a été annulé car l’arbitre avait sifflé la faute sur Mbappé un instant auparavant.

Seul Neymar est passé à côté de sa rédemption. Rentré « détruit psychologiquement » du Mondial 2022, selon ses propres mots, Neymar s’est fait bêtement exclure en une minute par Clément Turpin, qui lui aussi revenait du Qatar.

Après un premier jaune pour une main au visage de Thomasson (61e), « Ney » a plongé dans la surface sur l’action suivante et vu rouge pour simulation (62e).

Marquinhos sèche ses larmes

Sur l’action, le capitaine strasbourgeois Alexandre Djiku, également de l’aventure dans le désert, mais éliminé lui dès le premier tour avec le Ghana, retient son pied et ne touche pas le Brésilien.

Tout avait pourtant bien commencé pour les Brésiliens du PSG, sortis en quarts par la Croatie (1-1, 4 t.a.b. à 2). Ils ont amené le premier but, un superbe coup franc de Neymar déposé sur la tête de Marquinhos (14e).

Mais les cauchemars du Qatar sont revenus hanter « Marqui », qui a dévié dans son propre but une frappe d’Adrien Thomasson (51e).

Le vrai fautif sur l’action reste Marco Verratti, qui lui n’était pas au Mondial. L’Italien a offert cette balle de but au n° 10 strasbourgeois d’une passe en retrait inconsidérée.

À côté de ses crampons tout le match, le « Petit Hibou » a bien mal fêté sa prolongation de contrat de deux ans, jusqu’en 2026, annoncée au micro par le speaker du Parc des Princes avant le coup d’envoi.

Verratti, depuis plus de dix ans au club, devrait battre le record de matches joués pour le PSG, détenu par Jean-Marc Pilorget (435). Le milieu italien a disputé son 399e contre Strasbourg, mais il a perdu plus de ballons en un soir que depuis le début de la saison...

À propos d’avenir, le jeune arrière-gauche El Chadaille Bitshiabu (17 ans) a disputé une bonne première titularisation, après dix minutes initiales un peu balbutiantes.

Le « titi » parisien est sorti sous les applaudissements nourris du Parc. La soirée finit bien pour le PSG, qui compte toujours une avance confortable sur son dauphin lensois. Et les cœurs sont un peu moins lourds.

« Je pense que je ne vais jamais le digérer. » Il va encore falloir beaucoup de temps à Kylian Mbappé pour passer à autre chose. À peine dix jours plus tôt, il passait tête basse à côté du trophée de la Coupe du monde après avoir inscrit un triplé historique en finale contre l’Argentine (3-3, 4 t.a.b. à 2). Une déception immense pour celui qui n’a jamais...

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