Les Forces libanaises (FL) ont annoncé mardi leur intention de boycotter la séance parlementaire prévue mercredi et qui devrait être consacrée à l’épineux dossier de la corruption dans le domaine des télécoms.
L’ancien vice-Premier ministre et député de Beyrouth I Ghassan Hasbani, a justifié cette décision par la nécessité de consacrer les séances parlementaires uniquement à l’élection d’un président, le pays n’ayant toujours pas réussi à élire un nouveau chef de l’Etat depuis la fin du mandat de Michel Aoun le 31 octobre dernier.
"Dans un contexte de vacance présidentielle, le Parlement ne peut se réunir que pour élire un président", a indiqué M. Hasbani dans un communiqué relayé par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). "Les FL insistent sur la reddition de comptes. Le bloc de la République forte (affilié aux FL) fait partie de ceux qui ont poussé à transférer le dossier des télécoms au Parlement (...) Néanmoins, nous ne participerons pas à la réunion de mercredi, le Parlement ne devant se réunir que pour élire un président", a expliqué M. Hasbani. "Le Législatif et l’Exécutif ne pourront reprendre un travail normal que lorsqu’un nouveau président sera désigné", a-t-il ajouté.
Même son de cloche du côté du député Elias Stephan (FL, Békaa I) qui a expliqué sur Twitter que les FL privilégient l’élection d’un nouveau chef de l’Etat avant toute reprise des activités du Parlement.
Le Parlement s'est déjà réuni sans succès à huit reprises depuis septembre pour élire un successeur président, mais à jusque-là échoué faute d'accord politique. Une nouvelle séance est programmée pour jeudi.
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