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Sport - Groupe D

Les Bleus en terre astrale

Conquérante, l’équipe de France s’est rassurée en lançant son tournoi de la plus belle des manières contre l’Australie (4-1).

Les Bleus en terre astrale

Olivier Giroud célébré par ses coéquipiers après avoir inscrit son second but de la soirée, égalant ainsi le record de Thierry Henry, lors de la victoire 4-1 des Bleus sur la pelouse d’al-Janoub Stadium à al-Wakrah, au sud de Doha. Franck Fife/AFP

Arrivés à Doha sur la pointe des pieds, les Bleus ont balayé une bonne partie des doutes qui les traversaient mardi au stade al-Janoub, au terme d’un match qu’ils ont largement maîtrisé à l’exception du premier quart d’heure.

Plus que positive pour la suite de la compétition, cette entrée en matière fut également historique pour Olivier Giroud, auteur d’un doublé et devenu l’égal de Thierry Henry au sommet du classement des buteurs français avec 51 buts.

Le sourire de Kylian Mbappé, buteur et passeur décisif au moment où on l’attendait le plus, a pris le pas sur la désolation de Lucas Hernandez, foudroyé par une grave blessure aux ligaments croisés du genou droit sur l’action de l’ouverture du score de Craig Goodwin (9e).

Le défenseur du Bayern Munich a déclaré forfait dans la nuit, selon une source proche des Bleus, laissant son équipe orpheline d’un cadre supplémentaire après Paul Pogba, N’Golo Kanté, Christopher Nkunku, Presnel Kimpembe, Mike Maignan et surtout Karim Benzema. « Le gros point noir » de la soirée, a affirmé Didier Deschamps, qui ne peut plus le remplacer dans le groupe.

Rabiot taille patron

Dans son malheur, Lucas a offert une chance unique à son cadet Théo de marquer les esprits, ce que le Milanais a fait avec une passe décisive culottée pour Adrien Rabiot et plusieurs actions de classe, amenant un vent de jeunesse sur la sélection de Didier Deschamps, profondément renouvelée depuis le sacre de Moscou.

Au classement, les Bleus ont déjà fait un petit pas vers les huitièmes de finale grâce au match nul du Danemark contre la Tunisie (0-0). Cela n’enlève rien à l’importance du second match, face aux Danois samedi, mais le sélectionneur préférera évidemment aborder ce choc dans cette situation très favorable...

Sans certitudes à l’aube de ce Mondial qatari, empêtré dans les errances tactiques et vainqueur d’un seul match sur les six derniers, « DD » saura se satisfaire, avec son légendaire pragmatisme, de la performance d’Adrien Rabiot, buteur (27e) puis passeur décisif (32e) dans un moment crucial de la rencontre. « On a du potentiel. Il ne faut pas nous sous-estimer », avait prévenu le « Duc ».

La convocation de Giroud, loin d’être évidente pour Deschamps il y a encore quelques mois, s’avère finalement payante : l’homme providentiel a encore frappé, et cela valait bien une affectueuse accolade à sa sortie du terrain, tel un père à son fils.

À 36 ans, le « Phénix » grenoblois était devenu, au coup d’envoi, le Français le plus âgé en Coupe du monde. Au coup de sifflet final, il en est le buteur en Bleu le plus prolifique. Tout simplement. « Je ne compte pas m’arrêter là », a-t-il promis.

La malédiction s’éloigne

La résilience affichée par les Bleus pour se remettre la tête à l’endroit est porteuse d’espoir, elle aussi, après une entame de match inquiétante dans la fraîcheur du stade al-Janoub d’al-Wakrah, enceinte climatisée de 40 000 spectateurs, restée tristement silencieuse tout au long de la soirée, malgré la présence annoncée de 3 300 Français timides.

« Il y a de la force et du caractère dans cette équipe avec des jeunes qui se mettent au niveau », a souligné Deschamps. Les imprécisions techniques et les hésitations tactiques ont ainsi vite laissé place à quelques fulgurances, celles de Mbappé, désigné homme du match, et à une solidité totale, symbolisée par Rabiot et Aurélien Tchouaméni.

Les deux milieux ont parfaitement lancé leur immense mission dans cette quête d’une troisième étoile pour le football français après 1998 et 2018 : celle de remplacer Kanté et Pogba dans l’entrejeu tricolore.

Vingt ans et demi après l’entrée catastrophique des Bleus « black-blanc-beur » de 1998 contre le Sénégal (0-1) au Mondial 2002, les Français sont soulagés, et la malédiction du tenant du titre, éliminé dès la phase de groupes des trois derniers Mondiaux, s’éloigne.

Et les certitudes tactiques, elles, se dessinent. Même s’il faudra revoir les défenseurs Ibrahima Konaté et Dayot Upamecano face à une adversité plus relevée.

Le retour espéré de Raphaël Varane, blessé depuis le 22 octobre et encore ménagé mardi, doit apporter une sérénité supplémentaire aux champions du monde en titre. Ils en auront bien besoin dans leur quête d’un premier doublé depuis 60 ans et le Brésil de Pelé.

Source : AFP

Arrivés à Doha sur la pointe des pieds, les Bleus ont balayé une bonne partie des doutes qui les traversaient mardi au stade al-Janoub, au terme d’un match qu’ils ont largement maîtrisé à l’exception du premier quart d’heure. Plus que positive pour la suite de la compétition, cette entrée en matière fut également historique pour Olivier Giroud, auteur d’un doublé et devenu...

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