Le pape souhaite "le retour d'un Liban harmonieux, stable et prospère"

Le pape François a adressé mercredi ses vœux de félicitations au Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati à l'occasion du 79e anniversaire de l'indépendance du pays, fêtée le 22 novembre, souhaitant "le retour d'un Liban harmonieux, stable et prospère". Plongé dans une grave crise économique et financière, le Liban est entré depuis le 1er novembre dans une vacance politique inédite au niveau de l'Exécutif , sans président et avec un gouvernement démissionnaire.

"À l'occasion de la fête de l'indépendance, permettez-moi de vous adresser mes plus vives félicitations et mes souhaits les plus profonds pour le retour d'un Liban harmonieux, stable et prospère",  a déclaré le Saint-Père dans un message adressé à M. Mikati et rapporté par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

"Je demande au Très-Haut de protéger les Libanais et leur unité, dans l'intérêt général national, et de garantir le soin de ses frères les plus nécessiteux", a poursuivi le pape. "J'espère que Dieu apportera sa bénédiction sur ce pays", a-t-il ajouté. Des félicitations ont également été adressées à Nagib Mikati de la part du roi de Jordanie Abdallah II, du souverain du Royaume-Uni Charles III ou encore du roi Philippe de Belgique.

La communauté internationale appelle régulièrement les députés libanais au respect des échéances constitutionnelles et à l'élection d'un chef d'Etat. Lors d'un discours au palais de l'Unesco prononcé mardi soir, lors d'un événement célébrant l'indépendance, Nagib Mikati avait exhorté à l'élection d'un président au Liban "le plus vite possible". Il s'agissait du seul événement officiellement organisé à l'occasion, la parade militaire traditionnelle ayant été annulée, en l'absence d'un président en exercice. 

Lors d'une visite à Bahreïn début novembre, le pape avait prié pour le Liban "si éprouvé" et l'"Ukraine martyrisée" et "tous les peuples qui souffrent au Moyen-Orient". Une éventuelle visite du pape au pays du Cèdre a été plusieurs fois évoquée il y a quelques mois, sans se concrétiser jusqu'à présent.