Le chef du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammad Raad, a affirmé mardi que le prochain président du Liban ne devrait pas "poignarder la Résistance dans le dos", une affirmation similaire à celle faite vendredi par le leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Lors d'une cérémonie à Aadchit, un village dans le sud du pays, M. Raad a déclaré que le prochain président devrait être "fier du travail de son peuple et de sa lutte pour protéger le pays". Le nouveau président "ne devrait pas décevoir les espoirs du peuple qui vit dans la sécurité et la liberté grâce à l'efficacité de la Résistance", a-t-il soutenu en référence au Hezbollah, un mouvement lourdement armé.
S'adressant aux participants à la cérémonie, M. Raad a ajouté : "La bataille concerne votre destin. Il s'agit du choix entre rester dans ce pays ou émigrer, entre votre ennemi qui contrôle votre pays ou vous qui y vivez en sécurité".
Le mandat présidentiel de Michel Aoun a pris fin le 31 octobre. Jusqu'à présent, le Parlement a tenu cinq réunions pour élire son successeur, mais elles ont toutes échoué. À chaque fois, le Hezbollah a voté blanc, tout comme ses alliés, le Mouvement chiite Amal, le Courant patriotique libre (CPL, fondé par M. Aoun et dirigé par son gendre Gebran Bassil), et les Marada, le mouvement nordiste de Sleiman Frangié.
MM. Bassil et Frangié, rivaux mais tous deux alliés du Hezbollah, sont considérés comme des candidats potentiels à la présidence de la République. Le Hezbollah, principal artisan de l'accession de Michel Aoun à la présidence en 2016, n'a pas encore manifesté son soutien officiel à l'un ou à l'autre.
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