Manifestation de collectifs de déposants pour la libération de l'avocat Rami Olleik et trois autres personnes

Les collectifs ''Le Cri des déposants' et 'Mouttahidoun' (Unis, en arabe) ont manifesté dimanche dans le centre-ville de Beyrouth pour demander la libération de deux déposants et de leurs deux complices, dont l'avocat et militant Rami Olleik, qui ont été arrêtés après avoir braqué une banque à Hazmieh mercredi dernier.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), la mobilisation a commencé dans le centre-ville avant que les manifestants n'organisent des sit-in devant les domiciles du vice-Premier ministre sortant Saadé Chami, de l'ancien député Nicolas Nahas, conseiller du Premier ministre sortant Nagib Mikati, et de Joseph Torbey, PDG du Crédit Libanais dont la branche de Hazmieh avait été braquée mercredi.

Un porte-parole du 'Cri des déposants' a déclaré à L'Orient-Le Jour lundi que l'activiste Rami Olleik, qui est impliqué dans les deux collectifs et a accompagné les deux déposants, mène actuellement une grève de la faim et que son état de santé se détériore. Mais il n'a pas encore été hospitalisé.

Le porte-parole a indiqué également que les 56.000 dollars que les déposants ont réussi à retirer mercredi sont conservés chez leur avocate et qu'il s'attend que les quatre personnes soient libérées cette semaine, estimant que "les juges exprimeront leur solidarité avec leur cas". Le Crédit Libanais a intenté une action en justice contre Rami Olleik suite à l'incident, a-t-il ajouté.

Mercredi, quatre personnes y compris deux déposants, dont l'un était armé, accompagnées de journalistes, ont pénétré dans la branche du Crédit Libanais à Hazmieh pour exiger la restitution des fonds des deux déposants. Bien qu'ils aient réussi à retirer 56.000 dollars, elles ont passé toute la nuit à la banque, engagées dans des négociations avec les forces de sécurité, et ont finalement été arrêtées à l'aube.

Les banques ont placé des restrictions de facto sur les dépôts de la plupart des détenteurs de comptes depuis le début d'une crise financière sans précédent au Liban, en 2019. L'imposition de ces restrictions illégales a entraîné ces derniers mois une vague de braquages de banques par des déposants, certains armés, exigeant la restitution de leur argent.