Les 20 lits d'un hôpital de campagne récemment installé à Bebnine, dans le Akkar, ont été occupés par des patients souffrant du choléra quelques heures seulement après l'installation de cette infrastructure mardi, a rapporté notre correspondant au Liban-Nord Michel Hallak.
L'hôpital a été mis en place dans la mosquée Habib Moustapha et des patients de tous âges, parfois d'une même famille, y sont soignés. Seuls des cas légers y sont cependant traités, les patients souffrant de symptômes plus sévères étant transférés vers les hôpitaux gouvernementaux de Halba, Minié et Tripoli, également dans le Nord.
Cette infrastructure a été installée alors que le Liban a enregistré un nouveau décès et 48 nouveaux cas de choléra en 24h, selon un bilan publié par le ministère de la Santé lundi soir. Ces chiffres portent le total des contaminations à 287 et des décès à onze depuis la réapparition de la maladie dans le pays, le 5 octobre, pour la première fois depuis 1993.
Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad s'est dit la semaine dernière préoccupé par la "propagation rapide de la maladie" dans le pays. Bien que la plupart des cas aient été recensés "parmi les réfugiés (syriens)", il y a eu "une augmentation des cas parmi les Libanais", a-t-il mis en garde. M. Abiad a également souligné que la plupart des décès semblent être dus au fait que les patients n'ont pas reçu de soins médicaux. Il a ainsi encouragé les personnes qui se sentent malades et celles qui pensent avoir contracté le choléra à se rendre à l'hôpital.
Samedi, le ministre sortant a affirmé que "près de 10.000 doses de vaccin arriveront au Liban dans les 10 prochains jours et seront utilisés principalement par les équipes médicales qui font face à la propagation du choléra et par les personnes se trouvant dans des lieux surpeuplés comme les prisons".
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