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La sécheresse décime les récoltes et restreint l'accès à l'eau, selon une ONG

La sécheresse décime les récoltes et restreint l'accès à l'eau, selon une ONG

Un sol craquelé et asséché dans les marais de Hawizeh, qui chevauchent la frontière entre l'Irak et l'Iran, dans la province de Maysan, le 8 octobre 2022. Photo Asaad NIAZI / AFP

En Irak frappé par la sécheresse, six familles sur dix ont un accès perturbé à l'eau potable, tandis qu'un quart des foyers d'agriculteurs ont vu leurs récoltes chuter drastiquement, révèle un sondage publié lundi par le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).

Le NRC a interrogé cet été 1.341 foyers dans cinq provinces, notamment Bassora (sud), Ninive (nord) et Al-Anbar (ouest). Ces régions, comme le reste de l'Irak, sont frappées depuis trois ans par une sécheresse aiguë qui se traduit notamment par une baisse des précipitations et une forte réduction du débit des cours d'eau. "Nous sommes témoins des dommages causés en continu par la crise climatique et la crise de l'eau", a déclaré le directeur du NRC en Irak, James Munn, dans un communiqué accompagnant le sondage. "Année après année, les gens voient leurs terres fertiles disparaître", a-t-il souligné.

Selon les résultats du sondage du NRC, "la crise a eu un impact immédiat sur l'accès à l'eau potable et l'irrigation, mais aussi sur les récoltes". Ainsi, "61% des foyers ont déclaré que leur accès à l'eau potable et ménagère avait été perturbé au cours de l'année écoulée", selon l'étude.

Dans la province de Bassora, où les eaux de l'Euphrate et du Tigre se rejoignent avant de se jeter dans le Golfe, certaines zones n'ont pas d'eau potable "en raison de la baisse du niveau des eaux et d'une forte salinisation". Par ailleurs, "25% des ménages (cultivateurs, ndlr) interrogés ont perdu 90% de leur récolte de blé cette saison", pointe le sondage. "En raison de l'impact de la sécheresse sur la production agricole, un quart des ménages ont déclaré n'avoir tiré aucun profit de la vente de leur récolte de blé cette année" ajoute l'étude.

En outre, 42% des ménages interrogés affirment que "leur production d'orge, de fruits, de légumes, a décliné en comparaison avec la saison précédente". Conséquence: 35% des foyers interrogés ont réduit leur consommation alimentaire.

L'exode climatique est déjà une réalité en Irak, considéré par l'ONU comme un des cinq pays au monde les plus exposés à certains effets du changement climatique. Interrogé par le NRC, Tayseer, 42 ans, n'exclut pas d'abandonner ses terres à Hawija (nord), en raison d'une chute de ses revenus. Cet agriculteur expliquait gagner autrefois environ 6.800 dollars chaque saison. Cette année, ses revenus pourraient ne pas dépasser les 1.400 dollars.

En Irak frappé par la sécheresse, six familles sur dix ont un accès perturbé à l'eau potable, tandis qu'un quart des foyers d'agriculteurs ont vu leurs récoltes chuter drastiquement, révèle un sondage publié lundi par le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).
Le NRC a interrogé cet été 1.341 foyers dans cinq provinces, notamment Bassora (sud), Ninive (nord) et Al-Anbar...