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Le choléra détecté dans plusieurs sources d'eau à Tripoli

Le choléra détecté dans plusieurs sources d'eau à Tripoli

Le ministre libanais sortant de la Santé Firas Abiad au cours d'une tournée dans la Békaa, le 23 octobre 2022. Photo envoyée par notre correspondante Sarah Abdallah

Des traces de choléra ont été trouvées dans des échantillons d'eau provenant de trois sources du quartier de Bab el-Tebbané à Tripoli (Liban-Nord), a annoncé dimanche le ministère de la Santé. Le ministère a évoqué trois points d'eau publique en question, mais l'Office des Eaux du Liban-Nord affirme pour sa part qu'il s'agit d'une seule source d'eau, un puit privé opéré par une compagnie privée et non par le gouvernement.

Dimanche également, le ministre sortant de la Santé Firas Abiad a effectué une tournée dans la Békaa, afin d'évaluer la situation dans la région, alors que le nombre de décès total dus à l'épidémie s'élève à dix et celui des contaminations à 239 selon le dernier bilan de samedi.

Accompagné d'une délégation formée de membres d'organisations internationales, le ministre Abiad a visité le centre de premiers soins à Ersal, ainsi que qu'une station de traitement des eaux financée par le Croissant Rouge qatari, où il a tenu une conférence de presse, rapporte notre correspondante Sarah Abdallah. Il devait aussi se rendre au camp de réfugiés syriens de Qab Élias et à l'hôpital de Médecins sans Frontières à Bar Élias, dans la région.

M. Abiad a remercié le Croissant Rouge qatari pour la mise en place de la station de traitement des eaux, précisant qu'elle fournit actuellement 40.000 litres d'eau potable et qu'un travail d'agrandissement est en cours pour qu'elle en fournisse 80.000 litres, afin qu'elle puisse approvisionner 137 camps au lieu de 87 actuellement. "Les cas de choléra à Ersal et dans la Békaa restent faibles, et les projets menés actuellement en coopération avec nos alliés visent à régler rapidement cette question pour que les malades n'aient pas besoin d'être hospitalisés", a déclaré le ministre.

Il a appelé de nouveau à la création d'un hôpital de campagne à Ersal, déplorant que cette localité proche de la frontière avec la Syrie ne possède pas d'établissement et que l'hôpital gouvernemental le plus proche soit à 40 km. "Nous devons trouver des solutions pour les malades du choléra, et cela nous pousse à créer un hôpital gouvernemental ici. Il s'agit d'un projet ancien qui n'a jamais vu le jour", a-t-il regretté. Il a également rappelé que "malheureusement, les réfugiés se voient contraints d'utiliser une eau insalubre", alors qu'un million et demi de réfugiés syriens sont présents sur le sol libanais, selon le HCR. Bien que la plupart des cas ont été enregistrés "parmi les réfugiés", il y a eu "une augmentation des cas parmi les Libanais", avait-t-il cependant mis en garde.

Récemment, l'Organisation mondiale de la santé avait annoncé que des analyses des eaux usées effectuées à Aïn Mreissé à Beyrouth, à la station de Ghadir et à Bourj Hammoud au Mont-Liban ont confirmé la présence de traces de choléra. Pour l'OMS, cela indique que cette infection diarrhéique aiguë, causée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae, s'est propagée à deux autres régions du pays situées loin des premiers cas confirmés dans le Akkar, au Liban-Nord.

Des traces de choléra ont été trouvées dans des échantillons d'eau provenant de trois sources du quartier de Bab el-Tebbané à Tripoli (Liban-Nord), a annoncé dimanche le ministère de la Santé. Le ministère a évoqué trois points d'eau publique en question, mais l'Office des Eaux du Liban-Nord affirme pour sa part qu'il s'agit d'une seule source d'eau, un puit privé opéré par une...