Des balles perdues atterrissent dans la résidence de l'ambassadeur du Japon au Liban

Pour la deuxième fois en un an, des balles perdues, provenant "très probablement d'une arme de type Kalachnikov", ont atterri dans la résidence de l'ambassadeur du Japon au Liban, Takeshi Okubo, a twitté ce dernier, en arabe, jeudi. La résidence de l'ambassadeur est située à Baabda, dans le Mont-Liban.

La balle qui a "rebondi et atterri dans le hall de la maison n'a blessé personne", a écrit l'ambassadeur. Il a exhorté les citoyens à "cesser de tirer en l'air afin que ce phénomène ne se transforme pas en tragédie pour d'autres" personnes.

En mai, une balle perdue, provenant vraisemblablement de tirs de célébration après l'annonce des résultats des élections parlementaires, avait déjà été retrouvée dans le jardin de l'ambassadeur.

Les tirs de célébration sont courants au Liban, bien qu'illégaux. En 2016, le Parlement a adopté la loi n° 71/2016 qui criminalise le fait de tirer des armes à feu en l'air et punit les tireurs de peines de prison allant de six mois à trois ans, et 10 ans de travaux forcés plus une amende si les tirs entraînent des pertes de vie. Malgré cette législation, les tirs de joie ou à l'occasion de deuils sont restés monnaie courante. Selon le centre de recherche Information International basé à Beyrouth, entre 2010 et 2021, les balles perdues ont causé en moyenne sept morts et 15 blessés par an.

Samedi, la Direction des renseignements du Liban avait arrêté l'ancien député Osman Alameddine pour avoir tiré en l'air à l'arme automatique à Minié, au Liban-Nord. M. Alameddine avait été libéré sous caution par la suite et l'affaire a été transférée au tribunal militaire.