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Le CPL présent à la séance parlementaire de jeudi mais votera blanc

Le CPL présent à la séance parlementaire de jeudi mais votera blanc

Le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, lors d'une conférence de presse au Forum de Beyrouth, le 9 avril 2022. Photo tirée du site Tayyar.org

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a déclaré mercredi soir que son parti participera à la séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président, mais qu'il votera blanc en l'absence selon lui de candidat méritant le soutien du parti aouniste.

"Nous participerons à la séance mais voterons blanc, en l'absence de candidat à soutenir", a déclaré M. Bassil en réponse à la question d'un journaliste, lors d'une conférence de presse au siège du parti. Il a  affirmé que le CPL avait "préparé une stratégie pour aborder l'élection présidentielle d'une manière différente, dont nous parlerons la semaine prochaine".

Le parti orange rejoindra donc le grand nombre de groupes parlementaires qui ont déjà confirmé leur présence à la présidentielle et la venue des aounistes garantit le quorum requis.

Gebran Bassil se considère comme un candidat "naturel" à la présidence, étant donné qu'il préside en groupe substantiel de députés chrétiens, mais il n'a jamais annoncé officiellement sa candidature. En début de semaine, dans une interview accordée au journal an-Nahar, il avait déclaré que "devenir le prochain président du Liban ne fait pas partie de [son] plan", mais que le Hezbollah ne peut pas le "forcer" à voter pour son rival, Sleiman Frangié, le leader chrétien du Liban-Nord et chef du courant Marada. MM. Frangié et Bassil sont tous deux des alliés du parti chiite.

Le mandat de l'actuel président Michel Aoun, qui est également le beau-père du chef du CPL, prend fin le 31 octobre.

Au cours de la conférence de presse, M. Bassil a par ailleurs accusé le chef du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), Souheil Abboud, de "corruption" et d'"abus de pouvoir" en réaction à la convocation devant la justice du député aouniste Charbel Maroun. M. Maroun a été convoqué après avoir qualifié Abboud de "corrompu" lors d'une manifestation. 

Selon M. Bassil, Maroun devrait bénéficier de son immunité parlementaire qui "lui assure le droit à la liberté d'expression de ses convictions et lui fournit la sécurité nécessaire à l'exercice de ses fonctions". Il a ajouté que son parti a envoyé une lettre au président du Parlement Nabih Berry, expliquant cette affaire et l'informant que le député ne se présentera pas devant la justice. 

Gebran Bassil a par ailleurs accusé Souheil Abboud de faire obstacle à la nomination d'un juge suppléant dans l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth. Le CPL exige la nomination d'un suppléant car le juge d'instruction Tarek Bitar fait actuellement l'objet de plusieurs demandes de révocation et ne peut donc pas se pencher sur les nombreuses demandes de libération de détenus. Certains détenus, dont l'ancien chef des douanes Badri Daher, proche de Michel Aoun, sont détenus depuis août 2020. Le Conseil supérieur de la magistrature a pris la décision unanime de nommer un juge suppléant à M.Bitar, mais le nom de ce suppléant n'est toujours pas convenu.

Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a déclaré mercredi soir que son parti participera à la séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président, mais qu'il votera blanc en l'absence selon lui de candidat méritant le soutien du parti aouniste. "Nous participerons à la séance mais voterons blanc, en l'absence de candidat à soutenir", a déclaré M. Bassil...