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Dernières Infos - Restrictions bancaires au Liban

La BDL baisse le plafond de retrait mensuel de Sayrafa

La BDL baisse le plafond de retrait mensuel de Sayrafa

Des clients font la queue devant une banque à Beyrouth, le 26 septembre 2022 au 1er jour d'ouverture des banques après une fermeture de plus d'une semaine. Photo JOSEPH EID / AFP

Deux sources – un cadre dans le secteur financier et un autre dans le secteur bancaire – ont confirmé lundi à L’Orient-Le Jour que la Banque du Liban venait de réduire les plafonds de conversion de livres libanaises en dollars au taux de sa plateforme Sayrafa. L’information avait été relayée par certains médias locaux en milieu de journée.

Fixé depuis la fin du printemps à 500 dollars « frais » par mois suite à un premier ajustement, le nouveau plafond est désormais de 400 dollars mensuels, pouvant être retirés et convertis au guichet ou via les distributeurs automatiques de billets, selon des modalités et une répartition que les banques sont libres de fixer.

L’expression dollar « frais » désigne les « vrais » dollars déposés en espèces ou transférés depuis l’étranger sur des comptes spécifiquement protégés par la circulaire n° 150 de la BDL du 9 avril 2020. Ils coexistent encore avec les « dollars bancaires » ou « lollars », selon les appellations des experts, qui désignent les devises bloquées par le secteur bancaire depuis le début de la crise à la fin de l’été 2019 et qui ne peuvent pas être retirés tels quels par les déposants. Ces restrictions n’ont toujours pas été réglementées par une loi de contrôle des capitaux.

Les établissements bancaires ont été notifiés « par mail » du changement de plafond, selon les deux sources contactées. Le service de presse de la BDL n’était pas disponible dans l’immédiat pour confirmer officiellement l’information et confirmer que la mesure n’allait pas s’appliquer aux rémunérations des fonctionnaires et les aides sociales (les ajustements exceptionnels de salaires) dont ils bénéficient, comme rapporté par le quotidien an-Nahar.

Ce qui est en revanche certain, c’est que les opérations ouvertes par le dispositif de la circulaire n° 161, qui permet justement depuis décembre aux titulaires de comptes en livres de convertir un certain montant en dollars « frais », seront affectées par la baisse de plafond.

Adopté en décembre 2021, le texte met en place un des aménagements aux restrictions bancaires qui limitent depuis fin 2019 l’accès des déposants à leurs comptes en devises. Cet aménagement autorise les banques à fournir des dollars en espèces à leurs clients en les convertissant depuis leurs comptes en livres au taux de sa plateforme de change Sayrafa, qui est systématiquement inférieur à celui du marché des changes, mais évolue en fonction des variations du niveau de la monnaie nationale sur ce marché. Il a été fixé à 29 800 livres pour un dollar lors de la dernière mise à jour vendredi soir, alors que le taux du marché gravitait autour de 37 000 lundi après-midi.

Les dollars échangés sont directement fournis aux banques par la BDL, au taux de Sayrafa et sont puisés dans les réserves de devises du pays dont le niveau exact n’est pas connu (moins de 10 milliards de dollars selon les dernières estimations faites dans le débat public.

La circulaire n° 161 n’est pas le seul aménagement aux restrictions mis en place par la BDL. Elle coexiste notamment avec la circulaire n° 151 (retrait de dollars bancaires à un taux de 8 000 livres pour un dollar) ; et la n° 158 qui autorise les retraits mensuels sur les comptes restreints de 400 dollars en espèces et la somme équivalente en livres convertie au taux de 12 000 livres pour un dollar.

Enfin les retraits de dollars au guichet sont de facto compromis depuis que les banques ont fermé leurs agences il y a une semaine, en réaction à une série de braquages qui ont visé plusieurs d'entre elles et entrepris par des déposants contestant les restrictions bancaires.

Deux sources – un cadre dans le secteur financier et un autre dans le secteur bancaire – ont confirmé lundi à L’Orient-Le Jour que la Banque du Liban venait de réduire les plafonds de conversion de livres libanaises en dollars au taux de sa plateforme Sayrafa. L’information avait été relayée par certains médias locaux en milieu de journée.Fixé depuis la fin du printemps à 500...