La municipalité de Beyrouth développe un programme de lutte contre le harcèlement

La municipalité de Beyrouth a lancé lundi un programme de protection contre l’exploitation, les abus et le harcèlement sexuels (PSEAH), accompagné d’un mécanisme de signalement qui vise à aborder, prévenir et répondre à l’exploitation ou au harcèlement sexuels au sein de la municipalité. Le programme a été conçu en partenariat avec l’Unicef après un examen complet des directives internationales et des lois libanaises.

Ce programme a été élaboré dans le cadre d’une approche participative comprenant plus de 30 parties prenantes, dans l’objectif de comprendre la structure, le fonctionnement et la culture de la municipalité de Beyrouth, d’aider à définir les modalités de mise en œuvre et d’identifier les lacunes. Parmi les acteurs, le mohafez de Beyrouth, le juge Marwan Abboud, la Commission nationale pour la femme libanaise, des institutions juridiques et de recherche, des organisations de la société civile, des avocats indépendants ainsi que des membres élus et des employés de la municipalité.

« La municipalité de Beyrouth s’engage à mettre en œuvre ce programme et ce mécanisme », a déclaré M. Abboud, estimant que cette

« réalisation » pourrait profiter aux autres municipalités, quelle que soit leur taille, et devrait être adoptée par le ministère de l’Intérieur.

Édouard Beigbeder, coordinateur résident des Nations unies au Liban, a salué cette initiative, soulignant que « la municipalité de Beyrouth est la première entité de l’administration publique au Liban à développer un mécanisme de rapport pratique » à ce sujet. « Il s’agit d’une initiative qui peut être étendue à d’autres organismes gouvernementaux et qui représente une opportunité de soutenir l’amendement de la loi 205 afin de préserver la dignité des personnes », a-t-il ajouté.