De violents affrontements armés ont éclaté samedi soir entre deux familles dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué à Saïda, au Liban-Sud, et ont fait au moins sept blessés. Des armes automatiques, des grenades et des roquettes ont été utilisées dans ces combats, selon notre correspondant dans la région Mountasser Abdallah. La situation était revenue à la normale dimanche matin après ces accrochages, qui ont duré plusieurs heures.
Les affrontements ont éclaté en soirée entre des membres de la famille Bahti, partisans du groupe "Ansar Allah", et la famille Qiblaoui, proche du mouvement Fateh, suite à une dispute au sujet de l'ouverture d'un magasin dans un local du marché commercial du camp. Des appels au cessez-le-feu ont été lancés, y compris depuis les mosquées du camp.
Selon notre correspondant, les accrochages ont provoqué d'importants dégâts matériels, plusieurs voitures et bâtiments du camp ayant été lourdement endommagés. Certains bâtiments ont également été incendiés, notamment des habitations de particuliers et des commerces.
Les combats, qui ont duré au moins trois heures, ont cessé samedi soir, après une intervention de l'ambassadeur de Palestine au Liban Achraf Dabbour, qui est parvenu à négocier un cessez-le-feu entre les deux familles.
Le chef de la Force conjointe palestinienne à Aïn el-Héloué, Abdel Hadi el-Assadi, a expliqué dans une déclaration dimanche que les responsables palestiniens du camp ont accepté de garantir le retrait des armes "des rues et des toits du camp", suite à une réunion qui a eu lieu le matin avec le Comité d'action conjointe palestinien. Ils ont également convenu de mettre en place un point de contrôle de la force de sécurité palestinienne au carrefour du marché aux légumes, ajoutant que d'autres mesures seront prises pour trouver une solution solide aux flambées de violence répétées dans le camp.
Concernant le retard dans la proclamation du cessez-le-feu, M. Assadi a affirmé que "l'intensité des tirs et des échanges de grenades ont empêché la force conjointe de se rendre dans la zone des affrontements", mais que de nombreux appels ont été lancés "à toutes les forces politiques ainsi qu'à l'ambassade de Palestine, ce qui a conduit au cessez-le-feu".
Le camp surpeuplé de Aïn el-Héloué est régulièrement le théâtre de fusillades et d'incidents, soit en raison de différends personnels, soit ils sont dus à des tensions entre les différentes factions palestiniennes qui y sont représentées.
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