La société grecque spécialisée dans le forage de puits de pétrole et de gaz, Energean, est en passe de démarrer "d'ici quelques semaines" la production dans le champ de gaz naturel offshore de Karish où Israël a déployé en juin un navire flottant de production et de stockage, provoquant des tensions avec le Liban, a annoncé son PDG dans un communiqué jeudi.
Selon la société, qui est cotée à la bourse de Londres et de Tel-Aviv, le puits de développement Karish North KN-01 "a été foré avec succès et achevé début août 2022". L'achèvement d'un deuxième train est prévu pour la fin de 2023. "Notre projet Karish est sur les rails en vue de commencer la production dans les semaines à venir", a ajouté Energean.
Cette annonce fait suite à la reprise des négociations indirectes sur la frontière maritime entre Israël et le Liban, après que les négociations aient été suspendues pendant des mois. L'envoyé américain Amos Hochstein, qui supervise les négociations indirectes, est attendu à Beyrouth vendredi. Washington n'a pas fait d'annonce officielle à ce sujet.
Lors d'une réunion en juin avec M. Hochstein, les dirigeants libanais ont proposé d'accorder à Israël le contrôle de l'ensemble du champ gazier de Karish en échange de la souveraineté libanaise sur l'ensemble du champ de Cana, plus au nord, un accord qu'Israël ne semble pas prêt à approuver.
En juillet, le leader du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a annoncé qu'il voyait d'un bon œil le rôle du Hezbollah dans le conflit frontalier maritime avec Israël, suite à une déclaration du chef de ce parti pro-iranien, Hassan Nasrallah, selon laquelle sa formation est "militairement et financièrement capable d'empêcher (Israël) d'extraire (du gaz) du champ contesté de Karish et toutes les mesures (d'Israël) ne seront pas capables de protéger sa plate-forme flottante". Nasrallah avait également averti que "si l'extraction du pétrole et du gaz commence (par Israël) en septembre avant que le Liban n'obtienne ses droits, nous irons au combat."
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