Rechercher
Rechercher

Politique - Frontière maritime libano-israélienne

Le mois de septembre sera "décisif", selon Bou Saab

Le président Aoun estime que la compagnie pétrolière et gazière française TotalEnergies pourrait aider le Liban à résoudre le litige avec Israël.

Le mois de septembre sera

Un convoi de bateaux libanais à bord duquel se trouvent des activistes défendant les droits du Liban au gaz offshore, le 5 septembre 2022 près de la frontière avec Israël. Photo Mahmoud Zayyat/AFP

Le vice-président du Parlement, Elias Bou Saab, conseiller du président Michel Aoun, a affirmé mardi que la visite attendue cette semaine du médiateur américain Amos Hochstein n'apportera "pas de solution définitive" au litige frontalier maritime entre le Liban et Israël, mais constituera "un pas positif supplémentaire vers un règlement". Dans une déclaration après une rencontre avec le président Aoun à Baabda, M. Bou Saab a ajouté que septembre sera un "mois décisif" dans les négociations entre les deux pays.

"J'ai informé le président des derniers contacts avec le médiateur américain Hochstein, qui est attendu au Liban à la fin de cette semaine", a indiqué M. Bou Saab, selon un communiqué publié après la réunion. "Les choses vont dans la bonne direction, et nous devons garder l'espoir que ce dossier sera bientôt clos", selon le parlementaire qui prévoit que les communications en cours avec M. Hochstein vont "s'intensifier" en septembre. "Le dossier n'est pas facile et il ne s'agit pas seulement de la démarcation d'une ligne. Il y a beaucoup de complications, mais elles se desserrent les unes après les autres et, pour cette raison, nous disons que les choses sont sur la bonne voie." Le vice-président du Parlement a ajouté que le Liban dispose de "nombreuses options alternatives" si Israël "ne veut pas accepter une solution", sans préciser ce que ces options pourraient impliquer. "Cette présidence, comme nous, est désireuse de garantir les droits du Liban", a-t-il dit. M. Bou Saab a enfin démenti que les autorités libanaises aient été informées d'une quelconque demande des Israéliens pour se prémunir contre d'éventuelles attaques du Hezbollah. Le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, a en effet dit à plusieurs reprises que son parti n’accepterait pas que les Israéliens commencent à extraire du gaz du champ de Karish avant que le Liban ne puisse en faire autant, ce qui suppose la conclusion d’un accord sur la démarcation de la frontière maritime. Dans le cas contraire, la formation chiite se dit prête à passer à l’action.

Lire aussi

Hochstein va-t-il mettre fin au suspense ?

Total appelée à l'aide
Le Liban a demandé un peu plus de l’intégralité de la zone délimitée par la ligne 23 – sa revendication officielle – afin d’obtenir la totalité du champ de Cana. Beyrouth refuse par ailleurs de donner des compensations financières à Israël en échange du contrôle de l’exploitation potentielle du champ de Cana. Une des sociétés du consortium qui avait remporté la première série de licences d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures offshore lancée par le Liban, qui concernait les blocs 4 et 9 de la zone économique exclusive libanaise, pourrait jouer les intermédiaires en la matière en payant elle-même des compensations à la partie israélienne. Le consortium comprend aujourd’hui le géant français Total et l’italien Eni, après le retrait de l’entreprise russe Novatek du groupe. Dans ce cadre, le président Aoun a déclaré mardi que la compagnie pétrolière et gazière française TotalEnergies pourrait aider le Liban à résoudre le litige frontalier avec Israël, selon un message du bureau de la présidence sur Twitter. M. Aoun fera "des appels pour aider à cet égard, les communications s'intensifieront ce mois-ci", a ajouté Baabda.

Pour mémoire

Litige frontalier : un compromis durable est possible, selon la Maison Blanche

Plusieurs sources de sécurité libanaises indiquent à L’Orient-Le Jour qu’une escalade pourrait avoir lieu en cas de non-accord. Selon ces informations, il pourrait s’agir de frappes sporadiques contre des cibles préalablement identifiées. L’arrivée du médiateur américain cette semaine devrait permettre donc d’éclaircir le tableau. D’après nos informations, les États-Unis veulent éviter que la situation ne s’embrase à la frontière et poussent pour qu’une solution soit trouvée au plus vite. C’est notamment ce qu’aurait dit le président américain Joe Biden au Premier ministre israélien Yaïr Lapid lors de leur dernière conversation. Mercredi dernier, Washington a dans ce contexte affirmé qu'un "compromis durable est possible" et que cette question est une "priorité essentielle" de l'administration Biden.

Le vice-président du Parlement, Elias Bou Saab, conseiller du président Michel Aoun, a affirmé mardi que la visite attendue cette semaine du médiateur américain Amos Hochstein n'apportera "pas de solution définitive" au litige frontalier maritime entre le Liban et Israël, mais constituera "un pas positif supplémentaire vers un règlement". Dans une déclaration après une rencontre avec...

commentaires (4)

"… Le mois de septembre sera "décisif", selon Bou Saab …" - Ça veut dire: soit il y aura une solution, soit pas. Merci en tout cas pour cette information cruciale, m’sieur Bou. Je dormirai moins bête ce soir. Soupirs…

Gros Gnon

21 h 27, le 06 septembre 2022

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • "… Le mois de septembre sera "décisif", selon Bou Saab …" - Ça veut dire: soit il y aura une solution, soit pas. Merci en tout cas pour cette information cruciale, m’sieur Bou. Je dormirai moins bête ce soir. Soupirs…

    Gros Gnon

    21 h 27, le 06 septembre 2022

  • CA NE S,APPELLE PAS DES NEGOCIATIONS. CE SONT, VU LA SITUATION DESASTREUSE FINANCIERE ET ECONOMIQUE DU PAYS ET LE BORDEL QUI Y SEVIT, DES CONDITIONS AU PROFIT D,ISRAEL ET AU DETRIMENT DU LIBAN QUE L,EX KIBBOUTZIEN VA IMPOSER EN FIN DE COMPTE. L,APPAUVRI ET AFFAME ACCEPTE DE RAMASSER QUOIQU,ON LUI JETTE POUR APAISER SA FAIM DU MOMENT. C,EST CE QUE NOS INCOMPETENTS, CORROMPUS, VOLEURS ET MAFIEUX, COMME ISRAEL A L,EGARD DU LIBAN, PRATIQUENT A L,EGARD DU PEUPLE JADIS FIER DU LIBAN QUI AUJOURD,HUI, APPAUVRI ET AFFAME, ACCEPTE TOUT CE QU,ILS LUI JETTENT, LE PREND ET SE TAIT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 01, le 06 septembre 2022

  • Si ils ( israélien) veulent jouer avec le feu .le temps où ils imposent leur choix par la force au déprimant d'autres nations est révolu..du moins pour certaines parties libanaises

    kassem chady

    17 h 23, le 06 septembre 2022

  • Vous êtes sûres que les bateaux sont libanais et non iraniens????

    Eleni Caridopoulou

    15 h 20, le 06 septembre 2022

Retour en haut