Hochstein au Liban "en fin de semaine prochaine"

L'émissaire américain Amos Hochstein, médiateur en charge des négociations indirectes entre le Liban et Israël au sujet de leur frontière maritime commune, se rendra à Beyrouth en fin de semaine prochaine, a annoncé dimanche le vice-président du Parlement Élias Bou Saab au président de la République Michel Aoun.

Plus tôt en journée, des mobilisations populaires ont eu lieu à travers le littoral libanais pour réclamer la pleine jouissance par le pays de ses ressources pétrolières et gazières offshore ; Israël a par ailleurs annoncé le début d'exercices militaires à sa frontière avec le pays du Cèdre, qui dureront jusqu'à mardi soir.

"Le président a été contacté cet après-midi par Élias Bou Saab, qui l'a informé du fait qu'il est entré en contact avec le médiateur américain Amos Hochstein au sujet du tracé de la frontière maritime et que ce-dernier a fait savoir qu'il se rendra au Liban en fin de semaine prochaine, afin de poursuivre les tractations avec les parties libanaises", a annoncé dimanche le palais présidentiel de Baabda. Le chef de l’État en a profité pour dire à M. Bou Saab que "la plupart des informations relayées récemment autour de la mission de M. Hochstein était inexactes", certaines faisant état de sa venue à Beyrouth le 7 septembre précisément, en vue de transmettre la réponse d'Israël à la proposition libanaise concernant le tracé frontalier.

Le vice-président du Parlement a aussi assuré avoir eu des échos du médiateur américain "indiquant que les efforts sont actuellement en cours pour arriver à un accord juste, qui constitue l'absolue priorité" pour Washington, sur ce dossier.

Depuis le déploiement par Israël d'une plateforme gazière dans le champ maritime gazier de Karish le 5 juin dernier, la tension est montée d'un cran entre les deux pays. Les menaces de guerre sont sans cesse brandies par le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah, auxquelles Israël répond également par des menaces. Les négociations menées sous l'égide de Washington se poursuivent entre-temps. Dans un contexte de tensions entre le Hezbollah pro-iranien et Israël, Hassan Nasrallah a récemment averti que "si l'extraction de pétrole et de gaz commence [en Israël] en septembre avant que le Liban n'obtienne ses droits, nous allons nous battre, nous avons fixé un objectif et nous agirons en conséquence."

Mercredi dernier, Washington avait affirmé qu'un "compromis durable est possible" et que ce dossier est une "priorité essentielle" de l'administration du président américain Joe Biden.