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Le mufti Deriane condamne devant Boukhari les menaces contre l'ambassade saoudienne


Le mufti Deriane condamne devant Boukhari les menaces contre l'ambassade saoudienne

L'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban, Walid Boukhari (g) s'entretenant avec le mufti de la République, le cheikh Abdel Latif Deriane, le 26 octobre 2021. Photo d'archives ANI

Le mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, a condamné lundi, devant l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, les menaces lancées la semaine dernière contre l'ambassade de son pays à Beyrouth, estimant que ce genre de comportement est "une menace envers la sécurité et la paix au Liban". 

Mercredi, le ministère libanais de l'Intérieur avait affirmé avoir demandé une enquête après la diffusion sur Internet d'un enregistrement audio menaçant de mener des attaques "terroristes" contre la chancellerie saoudienne, dont l'auteur est soupçonné d'être un Saoudien recherché par Riyad pour "crimes terroristes", Ali ben Hachem ben Salmane Al-Hajji. M. Boukhari avait dénoncé ces menaces, qu'il avait qualifiées de "stupides".

"Toute menace contre l'ambassade saoudienne ou toute autre représentation diplomatique est une menace envers la sécurité nationale et la paix au Liban",  a déclaré M. Deriane lors d'un entretien avec M. Boukhari, tout en saluant le fait que Riyad et les pays du Golfe "ne laissent pas tomber le Liban", en pleine crise.

De son côté, l'ambassadeur a estimé que le mufti est "un des plus importants symboles de l'unité nationale" au Liban, et affirmé que le royaume saoudien "veille sur tous les lieux religieux, qu'ils soient musulmans et chrétiens, qui sont les garants de l'unité du Liban, de son arabité et du vivre-ensemble". Riyad "refuse toute tentative d'exploitation de l'Islam comme couverture pour des objectifs politiques alimentant la haine, l'extrémisme et le terrorisme", a-t-il dit.

Les relations entre Beyrouth et les pays arabes du Golfe - l'Arabie saoudite en tête - s'étaient tendues ces dernières années en raison de l'influence croissante du Hezbollah pro-iranien sur la scène nationale, accusé de soutenir les rebelles houthis que la coalition militaire dirigée par l'Arabie combat au Yémen depuis 2015. Les menaces visant l'ambassade saoudienne sont intervenues près de quatre mois après le retour au Liban de l'ambassadeur Boukhari, qui avait été rappelé par Riyad fin octobre à la suite d'une crise diplomatique opposant Beyrouth à plusieurs monarchies du Golfe. 

Le mufti de la République, cheikh Abdellatif Deriane, a condamné lundi, devant l'ambassadeur d'Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari, les menaces lancées la semaine dernière contre l'ambassade de son pays à Beyrouth, estimant que ce genre de comportement est "une menace envers la sécurité et la paix au Liban". Mercredi, le ministère libanais de l'Intérieur avait affirmé avoir...