Plusieurs centaines d'Iraniens ont manifesté mardi et mercredi dans l'ouest du pays pour dénoncer le manque d'eau potable et l'incapacité des responsables à résoudre le problème, ont indiqué jeudi des médias d'Etat. Ces derniers mois, des milliers des personnes ont manifesté contre l'assèchement des cours d'eau notamment dans le centre et le sud-ouest de l'Iran, pays aride qui connaît une sécheresse particulièrement sévère ces dernières années.
"Plusieurs centaines de personnes" se sont rassemblées mercredi soir à Hamadan, à 300 km à l'ouest de Téhéran, rapporte l'agence officielle Irna. "Pour la deuxième nuit consécutive", elles ont manifesté "devant le siège du gouverneur et autour du tombeau d'Avicenne (savant persan de l'âge médiéval, NDLR) pour dénoncer la coupure du réseau d'eau urbain", ajoute Irna.
Le site du journal Hamshahri, publication de la municipalité de Téhéran, a diffusé jeudi une courte vidéo d'un rassemblement nocturne, où des dizaines de personnes, notamment des femmes, appellent leurs "concitoyens" à "montrer leur courage" et à rejoindre les cortèges. Selon la même source, certains quartiers de Hamadan "connaissent des coupures d'eau depuis huit jours" et les manifestants réclament désormais la démission "des responsables incompétents" et du gouverneur.
Les manifestants "tenaient des bouteilles d'eau vides dans leurs mains", criaient des "slogans contre les responsables" et "exigeaient une action urgente pour fournir de l'eau potable à la ville", indique de son côté Irna.
Mi-juillet, les autorités avaient arrêté dans le Nord-Ouest des manifestants dénonçant l'assèchement de l'un des plus grands lacs salés au monde, le lac d'Ourmia, selon l'agence.
L'Iran a souffert ces dernières années de sécheresse et d'inondations dues à des pluies torrentielles. Fin juillet, les autorités avaient annoncé la mort de 96 personnes, dont des dizaines près de Téhéran, en plus d'une semaine après des inondations qui ont touché plusieurs régions du pays.
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