Litige frontalier : Bou Saab s'entretient par téléphone avec Hochstein

Le vice-président du Parlement libanais Elias Bou Saab s'est longuement entretenu lundi après-midi avec le médiateur américain chargé des négociations entre le Liban et Israël sur la délimitation de leur frontière maritime, selon un communiqué du bureau de presse de M. Bou Saab.  Amos Hochstein a repris ses pourparlers entre Beyrouth et Tel Aviv après l'arrivée, début juin, d'une plateforme gazière dans le champ gazier de Karish au large d'Israël, ce qui avait ravivé les tensions entre le Hezbollah et Israël. 

Lors de leur "long" entretien téléphonique, MM. Bou Saab et Hochstein ont discuté des pourparlers en cours. L'émissaire US a rapporté les résultats de ses dernières réunions "datant d'il y a quelques jours" avec des responsables israéliens et affirmé qu'il poursuivra ses contacts dans les prochains jours "afin d'éclaircir encore quelques points et d'élaborer un plan écrit de ce qui avait été précédemment discuté au Liban". Lors de cet entretien téléphonique, les deux hommes ont également discuté de plusieurs approches du dossier qui ont circulé ces derniers temps dans les médias israéliens et internationaux et qui faisaient d'abord état d'une atmosphère "négative" avant d'évoquer un revirement positif et d'avancer une date pour la signature d'un accord. "Toutes ces informations ne se fondent sur aucune donnée ou prise de position officielle", selon le communiqué de presse de M. Bou Saab. Ce dernier a pour sa part insisté sur la position du Liban dans ce dossier et mis en avant le fait que "le temps presse" et qu'il faut donc "œuvrer dans un délai acceptable, ce qui est dans l'intérêt des négociations". Il a encore salué "l'unité de la position libanaise" qui renforce sa position dans les négociations.

Le président libanais, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, ont été tenus au courant du contenu de cet entretien. 

Amos Hochstein était revenu à Beyrouth au début du mois avant de se rendre directement à Tel-Aviv. Alors que les responsables semblaient optimistes quant à une résolution de ce litige d'ici septembre, un report du début des extractions du champ Karish semble être envisagé côté israélien, afin d’éviter une escalade, à condition que les négociations se poursuivent. L’accord pourrait ainsi être repoussé après la fin du mandat du président libanais Michel Aoun (fin octobre), mais aussi après les élections législatives en Israël, qui doivent se tenir en novembre.