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Dernières Infos - Formation du gouvernement au Liban

Amal fustige implicitement la guerre de communiqués entre Mikati et Bassil


Amal fustige implicitement la guerre de communiqués entre Mikati et Bassil

Le logo du mouvement Amal. Photo ANI

Le bureau politique du mouvement Amal a implicitement critiqué lundi l'échange de communiqués virulents entre le Premier ministre désigné Nagib Mikati et le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil datant de la veille, appelant à un "dialogue responsable" entre les parties à l'approche de la présidentielle. Le milliardaire de Tripoli et le gendre du président Michel Aoun s'étaient mutuellement accusés dimanche soir de corruption et de blocage gouvernemental. 

"Il est nécessaire de réduire les disputes, les règlements de comptes personnels et les tensions par communiqués interposés, ainsi que les fuites d'informations, à l'approche de l'échéance constitutionnelle de l'élection présidentielle qui nécessite un dialogue responsable", a souligné le mouvement Amal dans un communiqué. La formation a également appelé à arrêter de perdre du temps pour empêcher la formation du nouveau gouvernement. "Bien que le temps soit serré, il est possible de parvenir à former un nouveau cabinet si tout le monde fait preuve de bonnes intentions", a-t-elle conclu.  

Dimanche soir, les échanges de communiqués avaient commencé entre le Sérail et le bureau de presse de M. Bassil à la suite de l'introduction du journal télévisé de la chaîne al-Jadeed, qui accusait le chef du CPL d'obstruction. Ce dernier avait dénoncé des "mensonges dont la source est connue, qui n'exemptent pas le Premier ministre désigné de la responsabilité entière" du blocage. M. Mikati avait répondu en pointant du doigt la volonté du député de Batroun de "se soustraire de sa responsabilité directe" de l'obstruction en détournant les accusations de la chaîne. Gebran Bassil avait une nouvelle fois rétorqué en dénonçant des deals douteux du Premier ministre désigné, et l'échange s'était poursuivi pendant encore plusieurs communiqués.

Les tractations gouvernementales sont restées au point mort pendant plusieurs semaines en raison d'une dispute entre le président Aoun et M. Mikati concernant leurs prérogatives constitutionnelles, avant que les deux hommes ne se revoient mercredi dernier. Ces tensions étaient apparues après une réunion le 29 juin, quelques jours après la désignation de Nagib Mikati, au cours de laquelle il avait présenté une mouture gouvernementale consistant principalement en un remaniement de son équipe actuelle, dans laquelle il avait notamment remplacé le ministre de l'Energie, Walid Fayad, un grec-orthodoxe proche du chef de l'Etat, ce qui avait été rejeté par ce dernier.

La semaine dernière, M. Mikati, dont l'équipe ministérielle gère les affaires courantes depuis le 22 mai, s'est à nouveau rendu à Baabda pour discuter d'une mouture gouvernementale avec le président et avait alors affirmé que leurs points de vue s'étaient "rapprochés". Des informations avaient fait état de discussions autour de certains noms proposés par M. Mikati en vue d'une "entente" entre les deux hommes. La reprise de leurs discussions intervient alors que l'échéance pour l'élection d'un nouveau chef de l'Etat par les députés doit commencer le 31 août. Certains observateurs craignent une vacance aussi bien à Baabda qu'au Grand Sérail. 

Le bureau politique du mouvement Amal a implicitement critiqué lundi l'échange de communiqués virulents entre le Premier ministre désigné Nagib Mikati et le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil datant de la veille, appelant à un "dialogue responsable" entre les parties à l'approche de la présidentielle. Le milliardaire de Tripoli et le gendre du président Michel Aoun...