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Économie - Subventions

Prêt pour le blé : la commission des Finances approuve les modifications demandées par la BM

Prêt pour le blé : la commission des Finances approuve les modifications demandées par la BM

La commission parlementaire s’est rapidement penchée sur l’examen du projet de budget pour 2022. Photo P.H.B.

À l’issue d’une réunion hier dans le cadre de la préparation du projet de la loi de finances pour 2022, la commission parlementaire des Finances et de Budget a approuvé les amendements demandés par la Banque mondiale sur la loi instituant le prêt de 150 millions de dollars pour financer des importations de blé au Liban pendant plusieurs mois. Selon le président de la commission, le député Ibrahim Kanaan, ces amendements avaient été présentés à l’assemblée générale du Parlement en juillet dernier par le ministre sortant de l’Économie et du Commerce, Amine Salam. La loi avait été adoptée, mais les amendements ont été regroupés dans un autre texte qui a été renvoyé en commission. « Maintenant que ces amendements qui modifient certaines modalités d’exécution du prêt que la BM réclamait ont été validés, le texte va être renvoyé à l’Assemblée qui devra les approuver », a expliqué Ibrahim Kanaan, sans pouvoir fournir de date. « La loi initiale est toujours en vigueur, mais la BM n’acceptera pas de verser les fonds sans ces modifications », a-t-il ajouté.

Le ministre sortant de l’Économie a exprimé sa satisfaction suite à cet accord, mettant en avant le fait qu’il permettrait au Liban d’assurer ses besoins en blé pendant « 9 mois ». Fin juillet, il avait évoqué une fourchette allant de « six à neuf mois, en fonction des cours mondiaux du blé ». Le ministre a ajouté que l’adoption de ces amendements au prêt bonifié consenti par la BM (assorti de taux qui devraient être inférieurs à 2 % ainsi que d’une période de grâce) s’inscrivait dans une approche tranchant avec les « anciennes politiques de soutien qui nous ont menés à tous les défis auxquels nous avons été confrontés », une référence aux mécanismes de subventions sur les importations mis en place par la Banque du Liban dès les premiers mois de la crise en 2019. Le prêt de la BM a en effet vocation à servir de substitut aux subventions sur le blé (servant à fabriquer la farine du pain arabe), dans un contexte où ces dernières doivent être levées par la BDL. Une hausse du prix du pain aura en effet un impact sévère sur les tranches de la population les plus défavorisées.

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Budget et dollar douanier

La commission s’est aussi rapidement penchée sur l’examen du projet de budget pour 2022, dont l’adoption fait partie des réformes demandées par le Fonds monétaire international à qui le Liban a demandé une assistance financière. « Nous avons reçu le rapport du ministère des Finances sur les dépenses et recettes effectivement enregistrées jusqu’ici et donc déjà inscrites sur les comptes publics. La commission l’avait demandé parce qu’elle considérait qu’elle ne pouvait pas se fonder sur un projet de budget basé sur des projections théoriques non alignées sur le taux de change réel. Le ministère a aussi fourni des projections employant différents taux de change », a poursuivi Ibrahim Kanaan. La commission doit se pencher à nouveau sur le dossier aujourd’hui.Le député a enfin indiqué que le décret itinérant devant instituer le dollar douanier avait été renvoyé par le président Michel Aoun au Premier ministre désigné Nagib Mikati. Il s’agit d’une mesure visant à ajuster le taux de change employé pour calculer les droits de douane sur celui de la plateforme Sayrafa de la BDL (26 100 livres pour un dollar), alors qu’il est toujours aligné sur la parité officielle (1 507,5 livres). « Le président considère qu’un passage brusque d’un taux à l’autre est intenable », a indiqué Ibrahim Kanaan. Généralement utilisé quand le gouvernement est chargé des affaires courantes, comme c’est actuellement le cas, un décret itinérant est signé par le ministre concerné, le Premier ministre et le chef de l’État et parfois le ministre des Finances.

P.H.B. et Y.A.

À l’issue d’une réunion hier dans le cadre de la préparation du projet de la loi de finances pour 2022, la commission parlementaire des Finances et de Budget a approuvé les amendements demandés par la Banque mondiale sur la loi instituant le prêt de 150 millions de dollars pour financer des importations de blé au Liban pendant plusieurs mois. Selon le président de la commission, le...

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