Les ministères de l'Environnement et de la Santé ont donné lundi des instructions et des avertissements aux personnes vivant aux alentours du port de Beyrouth, certaines parties des silos à grains risquant de s'effondrer.
Dans un communiqué, les deux ministères ont indiqué que "dans le cas d'un effondrement ou d'une chute partielle (des silos), la poussière résultant des restes de construction et certains champignons provenant de grains de blé pourris se répandront dans l'air".
Ils précisent dans leur texte que, selon les experts, il n'y a aucune preuve de l'existence d'amiante ou de tout autre gaz toxique. "Il est très probable que la zone entourant le port (dans un rayon de 500 mètres) et la zone à l'intérieur du périmètre du port soient probablement affectées par une énorme quantité de poussière dans l'air et devraient être évacuées immédiatement dans le cas où cela se produirait", ajoutent-ils toutefois.
Les deux ministères ont également indiqué que la zone située entre 500 et 1500 mètres du port, qui comprend le centre-ville de Beyrouth, Geitaoui, la Quarantaine et Mar Mitr, sera affectée par une quantité de poussière durant 24 heures. Les personnes qui travaillent et vivent dans cette zone doivent fermer leurs fenêtres, indique le communiqué, ajoutant que le ministère de la Santé va fournir des masques aux personnes vivant à proximité du port.
Dans le cas d'un effondrement, les personnes présentes à l'extérieur des bâtiments doivent porter un masque KN95 pendant les deux premières heures suivant l'effondrement et ce, jusqu'à ce qu'elles atteignent un espace fermé, ont également précisé les deux ministères.
Les silos du port de Beyrouth sont la proie d'incendies répétés depuis début juillet, en raison de la présence de grains fermentés qui s'enflamment sous l'effet de la chaleur estivale. Le bâtiment avait été gravement endommagé par la double explosion meurtrière du 4 août 2020, qui a tué plus de 220 personnes, blessé 6.500 autres et ravagé des quartiers entiers de la capitale libanaise.
Les pompiers ont mené plusieurs interventions, mais des départs de feu restent à craindre et de la fumée se dégage toujours des lieux. Il y a cinq jours, trois ONG spécialisées dans le patrimoine et l’Université arabe de Beyrouth avaient adressé une lettre à la présidence du Conseil et au ministère de la Culture, demandant de réactiver la décision de classer les silos sur la liste du patrimoine national.
commentaires (6)
Ces génies « attendent » que le silo s’effondre!! Comme d’habitude, attendons que la catastrophe arrive. Les mesures préventives n’existent pas chez nos chers ministres.
Georges S.
17 h 26, le 27 juillet 2022