Une délégation du Groupe d’action financière (GAFI), organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent, a entamé lundi une visite de trois semaines à Beyrouth, en vue d'évaluer sur le terrain l'engagement du Liban à respecter les normes internationales pour la lutte contre le blanchiment d'argent et le terrorisme.
Les responsables se sont concertés avec le Premier ministre désigné Nagib Mikati au sujet de "l'engagement du Liban à respecter les normes internationales pour la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et des armes destructrices déterminées par le groupe". Le secrétaire général de la Commission spéciale d'investigation (CSI) de la Banque du Liban, et coordinateur de la visite du GAFI, Abdel Hafiz Mansour, a indiqué que ce déplacement s'étend sur trois semaines. Les responsables organiseront des visites auprès des ministères, administrations publiques, parquets et du secteur privé afin d'évaluer leur situation au niveau de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, a-t-il ajouté. "Cette opération est très sérieuse et s'étalera sur 14 à 16 mois", a ajouté M. Mansour, rappelant que le travail avait débuté fin 2021 au niveau de la révision des lois en vigueur à ce sujet.
Le déplacement du GAFI intervient alors que la commission des Finances a adopté lundi la loi sur le secret bancaire qui devrait être encore approuvée par le Parlement lors de sa prochaine session ordinaire prévue en automne. Il s'agit d'un texte réclamé par le Fonds monétaire international pour débloquer son aide à un pays en plein effondrement socio-économique et financier, et dont la monnaie nationale a perdu plus de 95% de sa valeur.
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