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Sport - Tennis / Wimbledon

Pour le prestige !

La troisième levée du Grand Chelem débute aujourd’hui.

Pour le prestige !

Le court central du All England Lawn Tennis & Croquet Club, qui organise le tournoi de Wimbledon, célèbre ses 100 ans cette année. Sur cette image, datée du 29 juin 2009, la Française Amélie Mauresmo disputait un match contre la Russe Dinara Safina sous le toit fermé du Central, lors de la 7e journée de la troisième levée du Grand Chelem. Carl de Souza/archives AFP

Privé de points de classement et de certains des meilleurs joueurs, Wimbledon, troisième levée du Grand Chelem, demeure le tournoi de tennis le plus prestigieux de l’année et relance aujourd’hui la course au record entre Rafael Nadal et Novak Djokovic, arbitrée par Matteo Berrettini. Chez les dames, en l’absence de la tenante du titre Ashleigh Barty qui a depuis pris sa retraite, la marche impériale d’Iga Swiatek pourrait peut-être être perturbée par le surprenant retour de Serena Williams.

– Le contexte : Wimbledon ayant exclu, en raison de l’invasion de l’Ukraine, les joueurs russes, dont le n° 1 mondial Daniil Medvedev, et bélarusses, l’ATP et la WTA ont refusé d’attribuer des points de classement au tournoi. Si bien que, sans jouer, Medvedev est sûr de rester n° 1 mondial à l’issue du majeur sur gazon qui ne lui réussit pas bien en général, tandis que Novak Djokovic, descendu à la 3e place ATP après avoir été empêché de défendre son titre à l’Open d’Australie, faute de vaccin contre le Covid-19, et après avoir perdu en quarts de finale à Roland-Garros, où il défendait également son titre, va encore reculer, même s’il remporte ce tournoi le 10 juillet... pour la quatrième fois d’affilée, ce que seuls Björn Borg (5), Pete Sampras (4) et Roger Federer (5) ont réussi dans l’ère Open. Mais Wimbledon est le temple du tennis et, points ou pas points, le titre aura la même valeur sportive et historique : Nadal tentera de décrocher son 3e majeur d’affilée (après l’Open d’Australie et Roland-Garros), un 23e titre du Grand Chelem pour étendre son record, tandis que Djokovic tentera de remporter un 7e titre londonien et de décrocher un 21e majeur. « Les points de classement sont importants, mais pour moi, ils le sont moins que ce qu’ils étaient encore récemment », a assuré Djokovic. Matteo Berrettini, finaliste l’an dernier et invaincu cette saison sur gazon où il s’est imposé à Stuttgart et au Queen’s, semble être le seul à pouvoir empêcher un 60e duel entre Djokovic et Nadal, le 30e en finale. L’Italien retrouverait l’Espagnol en demi-finales dans le bas du tableau, alors que le Serbe est en haut.

– Où en sont Nadal et Djokovic ? S’ils sont favoris, Nadal et Djokovic ne présentent cependant pas toutes les assurances : l’Espagnol est au top mentalement après avoir remporté les deux premiers majeurs de la saison, mais demeure sous la menace de sa douleur au pied gauche, tandis que le Serbe est au top physiquement, mais devra se battre psychologiquement, lui qui traverse une saison cauchemardesque. Faute de vaccin, il n’a que très peu joué cette saison, ne débutant qu’à Dubaï puis manquant Indian Wells et Miami, avant de revenir en Europe sur terre battue où il a remporté Rome, mais a perdu en demi-finale à Madrid et en quart à Roland-Garros. Nadal et Djokovic arrivent à Wimbledon sans avoir joué le moindre tournoi sur gazon, mais aucun ne semble inquiet de sa situation. « En ce qui concerne le tennis, les six premiers mois de l’année ont été incroyables. Je savoure d’autant plus que c’était inattendu. Et maintenant, il faut poursuivre si mon corps me le permet », a déclaré Nadal, qui vise un troisième titre à Wimbledon après 2008 et 2010, mais qui n’y a pas joué depuis sa défaite en demi-finale en 2019. Durant ce temps, Djokovic y est resté invaincu et affiche sa confiance. « J’ai déjà remporté Wimbledon sans jouer de tournoi préparatoire. Au fil des années, j’ai appris à m’adapter rapidement à la surface, donc je n’ai aucune raison de penser que je n’y arriverai pas une nouvelle fois », a-t-il asséné. L’une de ses forces est sa souplesse qui lui permet de moins craindre les glissades sur le gazon que le reste du plateau et, notamment, que Nadal et son corps meurtri. Et mentalement, il assure que la perspective de ne pas jouer l’US Open à la fin de l’été parce qu’il reste inflexible sur son refus du vaccin anticoronavirus lui donne une motivation « supplémentaire » à Wimbledon.

– Le cas Serena… C’est la surprise de la chef : on ne l’attendait plus vraiment sur un court, mais Serena Williams, bénéficiaire d’une wild card, fera son retour à la compétition en simple. « J’espère qu’elle va tomber sur Iga (Swiatek) pour la ralentir un peu », avait lancé la Tunisienne Ons Jabeur (3e mondiale), à l’annonce du retour de la joueuse américaine de 40 ans et en référence à l’inarrêtable n° 1 mondiale : la Polonaise n’a plus perdu un match depuis son élimination au 2e tour à Dubaï en février, avec des titres à Doha, Indian Wells et Miami sur dur, puis Stuttgart, Rome et Roland-Garros sur terre battue. Iga Swiatek (21 ans) arrive donc sur une série en cours de 35 victoires et en favorite d’un tournoi auquel elle participe pour la troisième fois et où son meilleur résultat est le 8e de finale atteint l’an dernier lors duquel elle avait été battue par... Jabeur.

Igor GEDILAGHINE/AFP

Privé de points de classement et de certains des meilleurs joueurs, Wimbledon, troisième levée du Grand Chelem, demeure le tournoi de tennis le plus prestigieux de l’année et relance aujourd’hui la course au record entre Rafael Nadal et Novak Djokovic, arbitrée par Matteo Berrettini. Chez les dames, en l’absence de la tenante du titre Ashleigh Barty qui a depuis pris sa retraite, la...

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